
Les horlogers suisses sont de bons vendeurs. Pour l’acquéreur, l’acte d’achat n’est pourtant que le premier pas. La montre a une longue vie devant elle et les entretiens techniques sont inévitables. Mais beaucoup de fabricants n’en ont pas conscience
Depuis que l’électronique l’a libérée de sa fonction, la montre est devenue un joyau, une pièce maîtresse du patrimoine privé. En principe, le rêve ne s’arrête jamais. Comme disait un fameux slogan de Patek Philippe, on n’est que le dépositaire de son garde-temps pour les générations futures. Les paroles sont de diamant, mais la réalité est en acier et en laiton. Une montre c’est une mécanique qui s’use et qu’il faut entretenir si l’on veut qu’elle dure longtemps.
Mais voilà. Les fabricants n’aiment pas parler de ça. Et proportionnellement aux efforts mis dans le développement et la vente, le service après-vente (SAV) reste le parent pauvre de cette industrie des montres et merveilles. Le sujet est délicat. Il aura fallu discuter toute la matinée du 1er mai avec l’expert Roland Hirschi, créateur de SAVinsight à Auvernier (NE), pour arriver à cette conclusion liminaire: «Les marques se font un complexe de ce qui devrait être une force.»
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