Comme toutes les marques du secteur, Chanel multiplie les activités événementielles. Alors qu’elle inaugure une boutique éphémère à Gstaad, nous avons parlé de son impact environnemental avec Bruno Pavlovsky, président de la division Mode et Métiers d’art ainsi que de sa filiale en France
Il y a 30 ans, lorsque Bruno Pavlovsky est entré comme directeur administratif à la rue Cambon, Chanel était quasiment une start-up, incarnée alors par le très spectaculaire Karl Lagerfeld. Depuis, la maison – propriété de la discrète famille Wertheimer dont l’un des membres, Gérard, réside à Cologny - est devenue l’une des plus puissantes de l’industrie du luxe, et Bruno Pavlovsky, le patron d’une société qui a beaucoup investi pour maîtriser sa chaîne d’approvisionnement: ateliers de broderie, plumassiers, chapeliers, bottiers, plieurs et modistes, domaines agricoles, tanneries, soieries, vignobles et, désormais aussi, atelier de recyclage. Cette galaxie d’artisans et de fournisseurs permet aujourd’hui à la marque française – qui consolide ses revenus imposables en territoires britanniques – de justifier de son excellence. En 2022, elle communiquait un chiffre d’affaires de 16 milliards d’euros.
Récemment élu à la tête de la Fédération de la haute couture et de la mode – qui organise la Fashion Week de Paris – ce diplômé de l’Ecole supérieure de commerce de Bordeaux a aussi pour mission désormais de défendre les intérêts de son secteur auprès des grandes instances de régulation, notamment Bruxelles.
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