NOUVELLE VIE (1/11). Après avoir traversé une première fois un océan, c’est en Suisse que la physicienne a trouvé son foyer. Rencontre avec une chercheuse que le système d’innovation suisse a séduite
Une pluie battante frappe les façades du CSEM (Centre suisse d’électronique et de microtechnique) en ce mercredi matin de décembre. En contrebas, le lac de Neuchâtel gonflé par les précipitations est à deux doigts de déborder. «Notre rendez-vous n’était pas trop tôt?» s’enquiert d’emblée Andrea Dunbar, les cheveux courts et blonds et les yeux d’un bleu très clair. Malgré son emploi du temps chargé, celle qui a longtemps dirigé le groupe multidisciplinaire «Edge AI & Vision» du centre d’innovation du CSEM a trouvé un moment pour évoquer son parcours. Le temps nous est compté. Elle doit ensuite sauter dans un train en direction de Lausanne pour faire passer un examen à ses étudiants de l’EPFL, où elle enseigne depuis 2017 la science des données appliquées aux affaires.
Sa question ne peut dissimuler l’accent anglais qu’elle a conservé alors qu’elle vit en Suisse depuis vingt ans. Avant de s’installer en Suisse romande, Andrea Dunbar a connu un premier grand départ, de la Nouvelle-Angleterre (au nord-est des Etats-Unis) au Royaume-Uni. Née en 1973 dans le New Hampshire, elle rejoint la région londonienne à l’âge de 9 ans et demi.
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