
Quelque 250 000 visiteurs, plus de 35 millions de francs de retombées pour la région, le succès de l’événement surprend à l’heure où d’autres manifestations de ce type ont disparu. Plongée dans le ventre de Martigny, capitale du Valais pour dix jours
Il y a du génie dans la formule que l’homme nous sert, à peine arrivés à la Foire du Valais: «Si t’es là, ça sert à presque rien. Si t’es pas là, tout le monde le sait.» Directeur de l’entreprise Setelec, spécialisée dans le solaire et l’électricité, Stéphane Haefliger compare la Foire à la politique. Le trentenaire en sait quelque chose: il est aussi candidat pour Le Centre aux élections communales de mi-octobre, à Sion. La question était: par quel miracle, recette ou artifice la Foire du Valais survole-t-elle le succès alors que d’autres foires commerciales se sont lamentablement effondrées?
Comme chaque année, au début du mois d’octobre, le Valais tourne au ralenti. Martigny supplante Sion, comme capitale du canton. Et tout le monde se retrouve à la Foire. Deux de vos serviteurs se sont portés volontaires pour résoudre l’énigme de la réussite octodurienne: un natif et habitant de Sion et une Martigneraine exilée à Genève dont les souvenirs du Comptoir, ancêtre de la Foire du Valais, remontent à l’enfance. Avec pour seul bréviaire le règlement coutumier en quatre articles auquel les habitués conseillent de se tenir pour résister sur la durée: boire de l’eau; s’asseoir pour manger; rentrer à la maison quand les portes se ferment; ne boire que du fendant – autrement dit, ne pas mélanger les alcools.
Voir plus