
Le géant chinois Shein qui souhaitait réaliser une cotation à Londres viserait désormais Hongkong. Une mauvaise nouvelle de plus pour la City, alors que les montants levés par les introductions en bourse au Royaume-Uni ont atteint un plus bas en trente ans
Même après la crise de 2008, les montants levés par les entreprises entrant en bourse (IPO) à Londres n’ont pas été aussi peu élevés. Au premier semestre 2025, les cinq nouvelles cotations enregistrées à la City ont rapporté 160 millions de livres sterling (173 millions de francs) selon les données de la plateforme spécialisée dans les marchés financiers Deallogic, rapportait le 4 juillet le Financial Times. C’est le plus bas niveau observé depuis 1995. Au premier semestre 2009, au lendemain de la crise des subprimes, les entreprises qui effectuaient leurs premiers pas sur les marchés étaient parvenues à réunir 222 millions de livres (241 millions de francs). Par rapport, aux 9,9 milliards levés sur les six premiers mois de 2021, cela représente un recul de 98%. 2025 était pourtant pressentie comme une année de reprise pour les cotations au Royaume-Uni.
Depuis le Brexit, la question de l’importance de Londres en tant que place financière se pose. En 2022, elle avait laissé la première marche du podium européen – en termes de valorisation totale des entreprises cotées – à Paris. Un rang récupéré en juin de l’année passée. En avril, Alastair King, lord-maire de Londres à la tête de la City of London Corporation qui administre le quartier financier de la capitale britannique, se montrait rassurant à propos des effets du Brexit sur la place financière: «Ça n’a pas été l’énorme problème que l’on anticipait au moment du référendum. A cette époque, nous avions 525 000 personnes qui travaillaient dans le district financier de Londres, elles sont aujourd’hui 678 000.»
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