Le fonds souverain malaisien a sa part de responsabilité dans le vol de 1,8 milliard de dollars qu’il a subi entre 2009 et 2011, a plaidé jeudi l’avocat du principal prévenu dans le volet suisse de ce scandale. Avant de réclamer l’acquittement de son client
Il n’y a pas eu d’escroquerie dans ce volet suisse du scandale 1MDB, a plaidé Daniel Zappelli jeudi après-midi devant le Tribunal pénal fédéral. La veille, le Ministère public de la Confédération (MPC) avait requis 10 ans de prison et le placement en détention pour le client de l’avocat genevois, Tarek Obaid, l’ancien patron de la société PetroSaudi. Avec un autre cadre de la défunte entreprise genevoise, le binational Saoudien et Suisse est actuellement jugé pour escroquerie par métier et blanchiment aggravé notamment. Son avocat a plaidé l’acquittement complet, jugeant la peine demandée «injuste, exagérée, et qui ne trouve pas assise dans le dossier».
Pour rappel, les deux prévenus sont soupçonnés d’avoir participé au détournement de 1,8 milliard de dollars au détriment du fonds souverain malaisien, entre 2009 et 2011. Selon l’accusation, ils auraient élaboré un plan sophistiqué avec la complicité de Jho Low, cerveau présumé de ce vol hors normes et conseiller du premier ministre malaisien de l’époque Najib Razak (ensuite condamné à 12 ans de prison pour corruption dans cette affaire, une peine ramenée à 6 ans en février). A titre personnel, Tarek Obaid est accusé par le MPC d’avoir empoché au moins 570 millions de dollars au passage, ainsi que plusieurs centaines de millions supplémentaires tirés d’investissements avec l’argent volé.
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