
Droits de douane américains et concurrence chinoise, les difficultés de l’industrie automobile restent les mêmes, particulièrement en Europe. Le secteur doit en plus composer avec les tensions entre les Pays-Bas et la Chine autour de Nexperia
Louis Schweitzer n'était plus aux affaires automobiles depuis 20 ans. Mais l'annonce, vendredi, du décès de l'ancien patron de RENAULT, à l'âge de 83 ans, résonne comme un symbole dans une industrie qui ne parvient pas à retrouver le chemin de la croissance. Pour les leaders historiques du secteur, les bonnes nouvelles sont en effet rares ces derniers mois. Quand le japonais Toyota, premier constructeur mondial, a annoncé le 5 novembre une révision à la hausse de ses prévisions de bénéfices annuels, la tentation aurait pu être grande d’y voir une éclaircie pour le secteur. Tout comme, lorsque l’allemand BMW a présenté le même jour un bénéfice net multiplié par trois en comparaison annuelle pour le troisième trimestre 2025. Mais le secteur continue d’être à la peine, particulièrement en Europe.
Pour son exercice décalé s’achevant en mars, Toyota anticipe désormais un bénéfice net de 2930 milliards de yens (15,4 milliards de francs) contre 2660 milliards de yens (14 milliards de francs) dans ses précédentes projections. Une progression malgré un impact des droits de douane américains chiffré à 7,6 milliards de francs. Mais ce chiffre marquerait un recul de 38,5% par rapport à l’exercice précédent, et surtout est inférieur aux attentes du marché. Ce qui a provoqué un recul en bourse du titre du géant japonais mercredi.
Voir plus