L’effondrement de CREDIT SUISSE a provoqué la colère de nombreux investisseurs. Des milliers d’entre eux ont saisi la justice, autour de trois motifs principaux. Certains contestent les conditions de la reprise par UBS – le prix de vente en particulier, d’autres l’annulation des obligations AT1; d’autres enfin veulent engager la responsabilité des anciens dirigeants de la banque. Ces multiples procédures, qui devraient durer des années, ont un objectif commun: obtenir un dédommagement.
Les AT1 sont un type d’obligations un peu particulières de CREDIT SUISSE, dont la Finma a ordonné l’annulation lors de la reprise de la banque. D’une valeur initiale de 16 milliards de francs, ces instruments peuvent être annulés sous certaines conditions. Par exemple si l’établissement reçoit un soutien étatique exceptionnel. Ces conditions ont été remplies, ont toujours affirmé les autorités. Dans ce dossier, les plaignants soutiennent que leurs droits en tant que créanciers ont été bafoués, puisqu’ils n’ont rien récupéré, contrairement aux actionnaires, qui ont reçu des actions UBS. Reste à savoir qui paierait, si les plaignants l’emportent.
Pour en savoir plus: La fusion Credit Suisse-UBS sous l’œil des tribunaux