
Après l’euphorie des années 2014-2021, les investissements qui font du bien affrontent de puissants vents contraires, à la bourse comme sur le terrain politique. Des décisions doivent être prises pour que cette lassitude ne soit que transitoire
Après les années de forte croissance jusqu’en 2021-2022, la finance durable connaît une dynamique nettement moins porteuse. Alors que s’ouvre ce mardi à Genève la conférence Building Bridges sur les investissements qui font du bien, on ignore si la discipline vit une nouvelle normalité ou une simple phase de maturation. Ces deux ou trois dernières années ont été marquées par des performances boursières moins solides, des investisseurs institutionnels moins engagés et un contexte politique plus difficile pour les investissements prenant en compte des critères environnements, sociétaux et liés à la gouvernance des entreprises (ESG). Mais cette dynamique pourrait être redressée si le pouvoir politique, les acteurs de la finance et les entreprises prennent les bonnes décisions, avance une étude du Swiss Finance Institute (SFI).
Ce que traverse actuellement la finance durable, c’est une période de «lassitude» après «une phase d’euphorie exceptionnelle et temporaire» marquée par des attentes peut-être «exagérées», estiment Philipp Krueger, professeur de finance responsable à l’Université de Genève et Cyril Pasche du Swiss Finance Institute, dans une note de discussion publique publiée le 24 septembre.
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