
En moyenne en 2024, les hauts dirigeants des entreprises suisses ont gagné 143 fois plus que leurs travailleurs avec les plus bas salaires, selon une étude d’Unia. Un écart qui a légèrement baissé par rapport à 2023, mais qui reste abyssal dans certaines firmes, comme NOVARTIS, UBS ou Partners Group
L’année dernière, les cadres dirigeants des grandes entreprises suisses ont gagné en moyenne 143 fois plus que leurs employés les moins bien payés. Selon une étude du syndicat Unia, l’écart a légèrement diminué par rapport aux années précédentes.
En 2023, l’écart entre les salaires les plus bas et les plus élevés était encore de 1: 150, annonce lundi le syndicat. Certaines entreprises comptant un nombre particulièrement important de salariés ont légèrement réduit ces écarts salariaux, tandis que les salaires les plus élevés ont continué d’augmenter en moyenne.
Selon l’étude d’Unia, les écarts salariaux sont également plus importants dans les entreprises au sein desquelles les salaires sont particulièrement élevés. Le PDG de NOVARTIS Vasant Narasimhan a par exemple gagné 19,2 millions de francs, soit 333 fois plus que les collaborateurs les moins bien payés.
Les revenus les plus bas sous pression
Deux autres entreprises présentent des écarts salariaux très importants. Il s’agit de la société de gestion d’actifs Partners Group, avec un écart de 1: 328, et du groupe pharmaceutique Galderma, qui présente un ratio de 1: 298. UBS se classe quatrième, avec un ratio de 1: 276 entre le salaire du directeur Sergio Ermotti et celui de l’employé touchant le salaire le plus bas. La Coop et les CFF ont quant à eux le plus petit écart salarial, à 1:11.
Les actionnaires ont bénéficié d’un important volume de rachat d’actions, en plus de profiter des bénéfices. En effet, les grandes entreprises ont distribué un total de 46 milliards de francs en dividendes. Cela montre qu’il y a plus qu’assez d’argent pour augmenter les bas salaires, pointe Unia.
Mais les revenus les plus bas continuent d’être sous pression. Lors de sa session d’été, le Conseil national a par exemple décidé que les conventions collectives de travail (CCT) primaient sur les cantons pour la fixation des salaires minimaux.