
En imposant aux émetteurs de ces dollars digitaux de les adosser aux bons du Trésor américains, Washington crée de nouveaux acheteurs captifs de la dette américaine et un mécanisme de baisse des taux d’intérêt. Avec aussi la fin de la domination du dollar
Bien sûr, on pourrait en cette rentrée commenter les performances boursières. S’extasier devant le spectaculaire rebond des indices depuis avril et l’annonce des droits de douane américains ( 30% pour le S&P 500). Constater que les résultats du premier semestre ont, encore, été de bonne tenue. Ou que le secteur technologique américain ( 50%) est redevenu l’icône pop qu’il avait cessé d’être en début d’année.
Mais on raterait l’essentiel: ce qui se trame au sein du système financier mondial, au travers de l’essor programmé des stablecoins. Voir dans ces instruments un «dollar digital» est juste. Mais n’y voir que cela serait rater les mouvements tectoniques qui se préparent, à la jonction des problématiques de dette, d’inflation et de taux d’intérêt américains et, in fine, du dollar.
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