
Bien que plébiscitée dans les urnes en 2024, la réalisation de 16 centrales hydrauliques est dans l’impasse à la suite des divergences entre les Chambres sur la question du droit de recours des associations. Les prochains jours seront décisifs, avec le risque de voir l’entier du dossier capoter
C’est peu dire que la loi pour l’accélération des procédures d’autorisation des énergies renouvelables porte mal son nom. Alors que le texte est censé faciliter la réalisation des 16 projets hydroélectriques jugés prioritaires, les débats sont complètement bloqués au parlement, à la suite des divergences entre les deux Chambres sur la question du droit de recours. Après des mois de discussions, c’est l’ensemble du dossier qui est menacé, alors même que ces ouvrages ont été plébiscités dans les urnes, en 2024, lorsque les Suisses approuvaient à 68% la loi sur l’électricité. Ces prochains jours de session promettent d’être décisifs.
Si personne ne remet en cause la pertinence de ces ouvrages (la moitié se trouvent dans le seul canton du Valais) qui doivent générer 2 TWh d’électricité supplémentaire en hiver, le traitement de l’objet est pour le moins fastidieux. Ce mardi, le Conseil national en était à son troisième débat. Une fois encore, il a refusé, par 102 voix contre 91, de supprimer le droit de recours des organisations environnementales contre les 16 projets en question, ce que demande le Conseil des Etats. Le PLR et l’UDC ont plaidé en vain un ralliement du National à la solution des sénateurs. «Il faut arrêter de faire l’escargot et en finir avec la lenteur qui prévaut dans ce domaine. C’est une nécessité urgente», a ainsi plaidé le conseiller national PLR bernois Christian Wasserfallen.
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