
Décliner une invitation à endosser un rôle plus élevé dans la hiérarchie reste tabou dans les entreprises suisses. Décryptage et conseils pour éviter de se couper d’éventuelles futures opportunités
Se voir offrir une promotion, et avec elle davantage de responsabilités ainsi qu’un salaire plus élevé. Le rêve? Pas toujours. Il peut exister bien des raisons de refuser. «Certains déclinent pour une question d’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, en raison d’engagements personnels, d’autres parce que leur plan de carrière n’inclut pas la gestion d’équipe, parce qu’ils envisagent une réorientation de carrière, ou encore tout simplement parce qu’ils sont satisfaits de leur rôle actuel, liste Anna Aliko, associée au sein du cabinet de recrutement Robert Walters Genève.
Nadia Droz, psychologue et spécialiste en santé au travail à Lausanne, constate que ce type de cas se présente assez régulièrement. «J’accompagne une personne qui veut quitter une entreprise dysfonctionnelle et dans laquelle on lui a proposé une promotion. Elle s’interroge sur les raisons de cette opportunité. Les promotions peuvent en effet se présenter dans des contextes assez étranges, par exemple alors que des licenciements sont menés en parallèle.» Autre cas de figure fréquent, relève-t-elle: lorsqu’un collaborateur a souffert d’un burn-out. Même si elle observe dans cette situation davantage de profils qui décident de «rétrograder» pour redevenir de «simples» collaborateurs que d’employés qui refusent de monter en grade.
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