
ANALYSE. Un juge américain vient de donner tort à des Etats républicains qui estiment que la gestion d’avoirs de retraite ne peut pas prendre en compte des facteurs liés à la durabilité. Mi-janvier, un autre tribunal avait jugé un dossier similaire dans l’autre sens
Des avoirs de retraite peuvent-ils être gérés de manière durable aux Etats-Unis? En l’espace de quelques semaines, deux juges texans et plutôt conservateurs se sont penchés sur cette question. Début janvier, la possibilité d’utiliser des critères liés au climat ou à la justice sociale avait été déclarée incompatible avec le devoir fiduciaire des gestionnaires. Dans un jugement publié le 14 février, une telle gestion dite «ESG» (qui incorpore des facteurs liés à l’environnement, à la société ou à la gouvernance des entreprises) a au contraire été considérée comme acceptable. Le match des tribunaux américains sur la gestion durable se poursuit.
Ce second dossier a été porté par 26 Etats dirigés par des républicains et la société de services pétroliers Liberty Energy, dont l’ancien patron Chris Wright est le nouveau secrétaire à l’Energie de l’administration Trump. Ces plaignants estimaient que l’utilisation de critères non financiers dans la gestion d’avoirs de retraite viole l’obligation d’agir au mieux pour les intérêts des assurés.
Voir plus