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Source : LeTemps.ch  (il y a 6 mois)

Les investisseurs à la conquête de l’espace

Nouvelles technologies et baisse des coûts dopent l’industrie spatiale et ouvrent des possibilités d’investissement infinies, de la fabrication de satellites au tourisme de l’espace

David Bowie avec Major Tom et Elton John avec Rocket Man en rêvaient déjà. Aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises suivent leur exemple. Qu’il s’agisse de cultures végétales en apesanteur ou d’élimination de débris spatiaux, de nouveaux champs d’activité s’ouvrent au-dessus de nos têtes.

Pour le Centre suisse d’innovation technologique (CSEM), l’espace joue un rôle toujours plus important pour l’économie et la société. Outre l’étude scientifique de notre planète, l’utilisation de satellites est devenue incontournable au quotidien pour les télécommunications, le trafic routier, maritime et aérien, pour des prévisions météo toujours plus précises et pour la compréhension du changement climatique.

Et du fait que l’outil de travail des entreprises peut être placé sur orbite, et s’étendre littéralement à l’infini, ces secteurs d’activité suscitent l’intérêt des investisseurs. Grâce aux récentes percées technologiques, les frais de lancement nécessaires pour accéder à l’apesanteur ont considérablement baissé. Matthew Cioppa, gestionnaire du fonds Franklin Technology, constate que de nouvelles possibilités sont apparues, comme l’internet à haut débit partout dans le monde, le tourisme spatial ou encore les applications militaires: «La technologie spatiale sera un marché important pour les investisseurs ces dix prochaines années.» Un rapport du World Economic Forum souligne également la dimension croissante de l’industrie spatiale: selon cette étude, le secteur devrait atteindre 1800 milliards de dollars d’ici à 2035.

Selon le WEF, le secteur devrait atteindre 1800 milliards de dollars d’ici à 2035

Comment procéder

Des produits de placement donnant accès à l’économie spatiale, tels que l’ETF «Space Innovators» de VanEck, existent déjà. Créé en 2022, ce fonds négocié en bourse a gagné plus de 42% l’an dernier.

La performance de ce fonds, aux dires de Roel Houwer, 43 ans, Senior Product Manager chez VanEck, a été favorisée par plusieurs facteurs clés. D’une part, diverses innovations technologiques ont fait baisser les coûts de fabrication des satellites. D’autre part, «des systèmes de fusées réutilisables ont rendu l’accès à l’espace plus aisé et évolutif». Roel Houwer distingue par ailleurs une croissance de la demande: la dépendance toujours plus grande de données fournies par des satellites pour l’agriculture, l’intelligence artificielle et les télécommunications ont développé les sources de revenus des entreprises de la branche spatiale. Enfin, les apports de fonds publics sont de plus en plus importants dans ce secteur, d’où des opportunités intéressantes pour les acteurs privés.

Il y a relativement peu de sociétés spatiales privées, même si leur nombre a augmenté au cours des dernières années. Pour Matthew Cioppa, qui investit avec son fonds technologique dans SpaceX, cette compagnie appartenant à Elon Musk demeure «un véritable modèle». «SpaceX est leader des technologies de fusées recyclables et bénéficie aussi de sa florissante division télécommunications Starlink.» L’avenir de l’entreprise est tout aussi prometteur, du fait que certains marchés n’en sont qu’à leurs débuts. Pour l’expert de Franklin Templeton, qui est âgé de 39 ans, SpaceX sera le partenaire initial de diverses sociétés actives dans la production, le tourisme et d’autres champs d’application de l’espace.

Vivre et travailler dans le cosmos

«Peut-être que, dans les années 2040, certains pionniers vivront et travailleront dans l’espace», imagine Roel Houwer. Il songe notamment à la recherche pharmaceutique, à l’industrie minière et au tourisme spatial.

Et en effet, les conditions de microgravité pourraient bien révolutionner le développement de médicaments et la science des matériaux, et permettre des avancées impossibles sur Terre. Des activités minières verront peut-être des gens travailler dans l’espace interstellaire. «Des opérations d’extraction sur la Lune et d’autres astéroïdes sont susceptibles de fournir des matériaux d’importance décisive pour des secteurs tels que l’électronique ou les énergies renouvelables», explique l’expert, responsable du développement et du suivi des ETF chez VanEck.

Les conditions de microgravité pourraient bien permettre des avancées impossibles sur Terre dans le domaine des médicaments et des matériaux

Le tourisme spatial pourrait lui aussi devenir un secteur en expansion, avec des offres sous-orbitales et orbitales passant ainsi de vols relativement courts dans un premier temps à des expériences plus poussées. Roel Houwer verrait bien des séjours d’une certaine durée, soit en orbite, soit sur la Lune. «Cela apporterait une nouvelle dimension aux loisirs et à l’aventure.»

En orbite, les plantes poussent plus vite

A bord de la Station spatiale internationale (ISS), des essais sur diverses variétés de plantes et de légumes ont déjà eu lieu mais du fait de l’apesanteur, des conditions lumineuses et de la limitation des ressources, il reste une série de difficultés à surmonter. D’après Christophe Pouchoy, gestionnaire du fonds «Echiquier Space» à La Financière de l’Echiquier (LFDE), des colonies fixes sur la Lune sont prévues pour la seconde moitié de la prochaine décennie.

Des colonies fixes sur la Lune sont prévues pour la seconde moitié de la prochaine décennie

La culture de végétaux sur le sol lunaire – ou régolithe – est un projet de longue date. Lors des missions Apollo, la NASA en a notamment ramené des échantillons pour les analyser et définir des applications possibles. Compte tenu des températures régnant sur notre satellite, qui varient de -120 à 240 °C, de l’absence d’atmosphère, de la faible gravité et du rayonnement cosmique, on peut envisager des plantations sous serre ou dans d’autres milieux contrôlés. «Une étude a démontré que dans un tel environnement contrôlé, la productivité des plantes était multipliée par trois», relève Christophe Pouchoy, 43 ans.

Le vin de l’espace

La société Space Cargo Unlimited a testé l’évolution du vin dans l’espace. Des bouteilles de vin rouge ont ainsi passé quatorze mois à bord de la station ISS. «Comparé aux mêmes bouteilles sur Terre, le vieillissement de la boisson a été deux ou trois fois plus rapide», relate le Français. L’entreprise a également envoyé des plants de vigne sur ISS pour les exposer à la microgravité et au rayonnement cosmique, en vue de trouver des solutions au réchauffement planétaire sur Terre.

Le fonds «Echiquier Space» de LFDE a été créé en 2021. L’an dernier, il a également connu une ascension fulgurante, obtenant une plus-value supérieure à 69%. En plus des raisons déjà évoquées, Christophe Pouchoy voit dans la baisse des taux directeurs et des conditions de financement un catalyseur important pour le secteur spatial, où les investissements demeurent élevés. «Enfin, l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis donne un élan supplémentaire grâce à la perspective d’un soutien au secteur de l’espace et à celui de la défense.»

Des risques à prendre en compte

Avant de se lancer dans des placements tous azimuts ne visant que les étoiles après les performances récentes des deux fonds présentés ici, on ne perdra pas de vue qu’ils comportent aussi de nombreux risques: beaucoup de sociétés spatiales sont confrontées à des coûts élevés, et la rentabilité peut être longue à venir.

Et puis il y a les incertitudes en termes de réglementation. La gestion des débris spatiaux, l’attribution des fréquences et les accords internationaux sont susceptibles de se heurter à des obstacles administratifs et juridiques.

Les investisseurs resteront prudents également du fait de la grande volatilité du marché: c’est un secteur très dépendant de technologies spéculatives et émergentes, d’où une extrême vulnérabilité aux échecs et à certaines humeurs des marchés. Enfin, il faut être conscient du risque de concentration de la branche, car ces produits financiers sont reliés à des technologies en rapport avec l’espace, ce qui les rend d’autant plus volatils. A moins de supporter de fortes fluctuations, il vaut donc mieux s’abstenir de quitter le plancher des vaches et renoncer à investir dans l’espace.

Lire aussi: Elon Musk doit dire adieu à une partie de sa fusée géante Starship, qui explose lors d’un vol d’essai

Mardi 11 février 2025, 19h00 - LIRE LA SUITE
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