
Les banques suisses tout comme les établissements européens réduisent progressivement leur exposition à la Russie. La BCE les encourage à accélérer ce mouvement
La peur des sanctions semble faire son effet. A l’instar de leurs consœurs européennes et américaines, les banques suisses ont réduit ces deux dernières années le montant des crédits à des entités russes. A la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et des pénalités occidentales qui ont été mises en place, ces établissements ont dû considérablement réduire la voilure. Quelques-uns, à l’image du français Société Générale, ont pu se retirer complètement du marché, en acceptant des pertes de plusieurs milliards d’euros. Les banques ayant franchi ce pas constituent cependant une exception.
Au quatrième trimestre 2023, des créances d’un montant de 53,57 milliards d’euros, accordées à des entités russes, figuraient dans les comptes des banques étrangères. Cela représente une contraction de 49,8% par rapport au dernier partiel de 2021, indique une analyse de l’école de commerce française Iéseg se basant sur les chiffres de la Banque des règlements internationaux (BRI). Ces prêts ont été accordés avant le début de la guerre. Les établissements suisses ont également suivi le mouvement: sur la même période, les encours de crédits sont passés de 3,46 milliards d’euros à 617 millions d’euros. «Ces créances ont été octroyées à partir du siège de ces banques ou par des filiales russes», précise au Temps Eric Dor, directeur des études économiques à l’Iéseg.
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