
L’Europe peine à réguler l’IA, notamment à cause de la France et de l’Allemagne qui défendent leurs champions nationaux. En Suisse, on observe que l’EPFZ et le CERN se rallient à une alliance créée par Meta
Que c’est difficile. Minée par des dissensions internes, bousculée par un lobbyisme intense des géants de la technologie, secouée par l’arrivée possible de champions nationaux, l’Union européenne (UE) peine à faire avancer sa législation sur l’intelligence artificielle (IA). Amorcé en 2021 déjà, son projet de régulation fait actuellement l’objet d’âpres négociations. Le Parlement européen, les Etats membres de l’UE et la Commission européenne tentent mercredi et jeudi de parvenir à un accord pour faire progresser une législation dont les répercussions toucheront la planète entière.
Où en est-on? Ce printemps, les eurodéputés adoptaient un texte plus dur encore que celui proposé en avril 2021 par la Commission – car l’arrivée de ChatGPT fin 2022 avait bouleversé la définition même de l’IA. Dans le projet de règlement figurent désormais les IA dites «génératives» (créant du texte, des images, des vidéos ou du son), leurs éditeurs devant empêcher la création de contenu illégal ou ne pas utiliser du contenu de base sans autorisation. GOOGLE, OpenAI ou encore MICROSOFT devraient aussi évaluer et limiter les risques de leurs systèmes.
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