Sanctions contre les chômeurs longue durée: "On n'a pas envie d'avoir des gens qui viennent avec les pieds de plomb"

Pierre-Frédéric Nyst, président de l'UCM (union des classes moyennes) était l'invité du 7h50 de Bel RTL mardi matin. Il est revenu sur l'un des grands débats du 1er mai entre partis politiques: la limitation (ou non) des allocations de chômage sur la durée. "Nous avons une autre approche: on veut d'abord rendre du sens au travail, convaincre les gens que convaincre, c'est un facteur d'épanouissement personnel. Mais c'est une question d'éducation, et pour solutionner cela, il faut une génération", nous a-t-il confié. Le deuxième plan: "Il faut accompagner, inciter. On a déjà en Région wallonne des incitants quand on se lance dans une formation d'un métier à pénurie. Cela va de quelques centaines à plusieurs milliers d'euros". Et selon lui, "une fois qu'on a incité et accompagné, certains resteront peut-être sur le bord du chemin volontairement, qui seront récalcitrant. Je pense qu'il faut avoir le courage de dire qu'il faudra trouver des solutions, qui s'apparentent à des sanctions".  À lire aussi Limitations des allocations de chômage dans le temps: véritable match entre le MR et le PS ce 1er mai Le fait qu'il y ait une pression sur un chômeur, vous pensez que ça leur fera passer un cap ?  "Un cas n'est pas l'autre. Mais on constate quand même que lorsqu'une personne arrive en bout de course, il y a une dégressivité des allocations, ce qui est déjà une forme de sanction". Mais le risque, si on va plus loin et si on accentue la pression, c'est d'avoir du personnel peu motivé... "On n'a pas envie d'avoir dans nos entreprises des gens qui viennent avec les pieds de plomb car ils ont été exclus du système. Donc on doit travailler d'abord sur la persuasion et l'accompagnement. Mais il faut que tout le monde joue le jeu".