par Matthias Blamont et Caroline Copley
PARIS/BERLIN (Reuters) - Face à la pénurie d'aiguilles et de seringues adaptées à la vaccination contre le coronavirus, Laurent Fignon, médecin spécialiste en gériatrie dans le sud de la France, se retrouve parfois contraint d'improviser pour administrer aux résidents des maisons de retraite et au personnel de santé les doses du vaccin de
PFIZER et BioNTech.
Autorisée ce mois-ci par le régulateur sanitaire européen, l'extraction de six doses dans chaque flacon du laboratoire américain au lieu de cinq nécessite l'utilisation d'une aiguille à la fois suffisamment fine pour minimiser les pertes et suffisamment longue pour permettre l'injection du vaccin dans le muscle deltoïde du receveur.
L'hôpital de Cannes, dans lequel Laurent Fignon travaille, a reçu de Santé Publique France des aiguilles trop courtes, a dit le médecin, qui a dû s'appuyer sur l'ingéniosité des pharmaciens de son établissement et sur la solidarité d'autres hôpitaux pour optimiser les flacons et vacciner selon le protocole du laboratoire.