Restructuration chez Proximus: c'est aujourd'hui LE VOTE du plan de départ des 1900 travailleurs
Après des semaines d'actions (piquets devant des bâtiments administratifs, magasins fermés) parfois menées spontanément par des travailleurs parfois orchestrées par les syndicats, le grand jour est arrivé. Lors de la commission paritaire, de ce mercredi, 9 représentants syndicaux et 9 représentants patronaux voteront les propositions de la direction quant à la manière dont seront organisés les départs de 1900 travailleurs ainsi que la reconversion d'autres qui resteront dans l'entreprise mais devront changer de fonction. Ce plan prévoit notamment des primes spéciales pour les départs volontaires. Mais aussi un certain nombre de licenciements secs, ce que deux des syndicats (CGSP et CSC, le SLFP ayant accepté le plan) ne veulent pas.Après la commission paritaire qui se déroule ce matin alors que plusieurs centaines de manifestants mettront une dernière couche de pression devant le siège à Bruxelles, un conseil d'administration se tiendra. Les administrateurs décideront s'ils tiennent compte du vote et acceptent dès lors la relance de négociations ou s'ils passent outre le vote, ce qu'ils ont le droit de faire. Toutefois, cette possibilité n'est pas dans les habitudes de Proximus. Le conseil d'administration devrait aussi désigner le successeur de Dominique Leroy, l'ancienne patronne de la firme à l'origine de la restructuration annoncée début janvier.Récemment, nous avions interrogé le vendeur d'un magasin Proximus ainsi que le responsable syndical CGSP pour Proximus. Le premier faisait état d'une grande incertitude sur l'avenir qui nourrissait l'anxiété. Le second déplorait des négociations trop courtes alors que la restructuration, voulue par la digitalisation, était d'un niveau inhabituel. Nous vous proposons de consulter notre reportage ci-dessous.