par Simon Carraud
PARIS (Reuters) - Six prévenus dont un ex-ministre, un dirigeant de
LVMH et un intermédiaire aussi renommé que sulfureux comparaissent à partir de ce lundi au tribunal correctionnel de Paris, où flotteront quatre semaines durant l'ombre de la campagne présidentielle de 1995 et celle de l'attentat de Karachi, en 2002.
Le procès qui s'ouvre est celui d'une affaire politico-financière pratiquement sans équivalent dans l'histoire récente, liée à des soupçons de rétrocommissions sur des contrats d'armement avec le Pakistan et l'Arabie saoudite qui auraient pu servir à financer les activités politiques d'Edouard Balladur.
Ces contrats troubles, conclus en 1994, sont au nombre de cinq, quatre portant sur la livraison de frégates à l'Arabie saoudite et un autre, représentant à lui seul 5,4 milliards de francs (826 millions d'euros), sur la vente de sous-marins au Pakistan, selon les documents judiciaires que Reuters a pu consulter.