(Belga) La construction de la centrale nucléaire brésilienne d'Angra 3, arrêtée depuis 2015 et émaillée de scandales de corruption, doit reprendre fin 2020 avec un partenaire privé, les principaux candidats étant des sociétés française, russe et chinoise."L'appel d'offres sera prêt d'ici la fin de l'année et le partenaire privé sera choisi début 2020", a expliqué jeudi Leonam Guimarães, président de la compagnie publique Eletronoclear, en charge du programme nucléaire civil brésilien. "Au total, 11 entreprises sont intéressées, mais trois d'entre elles ont eu une participation plus active et discutent avec nous de longue date: le français
EDF, le chinois CNNC et le russe Rosatom", a souligné le dirigeant.
EDF a l'avantage de détenir la technologie du réacteur, développé par sa filiale Framatome, même si les Chinois et les Russes pourraient avoir plus de facilités pour contribuer au financement de ce projet de 1.400 mégawatts. Les travaux d'Angra 3, qui ont débuté en 1984 et ont été arrêtés à plusieurs reprises, ont déjà coûté l'équivalent de plus de 7 milliards de réais (environ 1,6 milliard d'euros). Eletronuclear situe l'avancement du projet autour de 63%. Pour terminer le chantier, situé à Angra dos Reis, à 200 km de Rio de Janeiro (sud-est), 15 milliards de réais supplémentaires (3,5 milliards d'euros) sont nécessaires. Pour le moment, on ne voit que deux gros blocs de béton gris, le premier, qui contiendra les turbines, rectangulaire, et le deuxième, où fonctionnera le réacteur, en forme de coupole. À environ 300 mètres de là se trouvent les deux premières centrales nucléaires du Brésil, Angra 1, mise en service en 1984, et Angra 2, un modèle similaire à celui d'Angra 3, dont les opérations ont débuté en 2001. À elles deux, elles produisent 3% de l'électricité brésilienne - dans un pays où plus de trois quarts de l'énergie vient de centrales hydro-électriques - et 40% de ...