Vendredi, l’Université de Lausanne organisait une conférence sur la protection des données. L’occasion de montrer la difficulté de protéger les consommateurs, mais aussi les citoyens, des dérives liées notamment à de la surveillance de masse
La phrase est choc. Elle n’émane pas d’un activiste. Mais d’un haut responsable de l’administration publique. «Nous avons perdu le contrôle de nos données», lâche en ce vendredi après-midi Florian Harms. L’homme travaille pour le préposé fédéral à la protection des données et à la transparence, pour lequel il dirige une équipe spécialisée dans les données. Le responsable était l’un des intervenants à une conférence publique sur le thème «Protection des données et vulnérabilité», organisée par la Faculté de droit, des sciences criminelles et d’administration publique de l’Université de Lausanne.
Pour Florian Harms, les soucis concernant nos données personnelles sont nombreux. «Pour espérer pouvoir contrôler nos données, nous devrions savoir précisément qui les traite. La seule source d’information, ce sont les déclarations des entreprises. Mais elles sont souvent incompréhensibles, incorrectes, trop vagues ou trop vastes, décrivant des traitements de données qui ne sont pas réalisés.»
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