
Un salaire doit-il assurer un niveau de vie décent? La question agite les esprits depuis que le patron des patrons a lâché une phrase sur fond de débat sur les salaires minimums. En Suisse, 4,4% des personnes en emploi ont de la peine à joindre les deux bouts
Le printemps est plus que chaud sur le plan salarial: alors que le parlement menace les salaires minimums genevois et neuchâtelois, on apprenait dans Blick la semaine passée que Roland Müller, directeur de l’Union patronale suisse, estimait qu'«un salaire décent n’est pas de la responsabilité des employeurs».
Un propos qui a beaucoup fait réagir. «Cette phrase prononcée en commission parlementaire a été sortie de son contexte, commente Marco Taddei, responsable romand de l’Union patronale suisse. Une bonne politique salariale doit viser à assurer autant que possible les besoins essentiels. Mais elle est aussi le reflet de la productivité, de l’inflation et de la situation de la branche: les entreprises ne sont pas toujours en capacité d’atteindre cet objectif.»
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