
La maison spécialisée dans les instruments d’écritures dit avoir dû batailler contre des obstacles bureaucratiques et procéduriers pour pouvoir déménager au sein de son canton d’origine
Les autorités et la presse ont été conviées pour la pose de la première pierre de la nouvelle manufacture de Caran d’Ache, jeudi à Bernex. Mais c’est plutôt une cérémonie d’encapsulage qui s’est déroulée, les pelleteuses et la grue étant déjà bien à l’œuvre dans cette zone industrielle genevoise. Des exemplaires de la presse du jour, des boîtes de crayons et autres feutres ont été scellés sous terre. Mais aussi un discours. Celui que Carole Hubscher, la présidente du conseil d’administration de l’entreprise familiale, avait tenu quelques minutes plus tôt dans une tente adjacente au chantier.
Une allocution dans laquelle elle s’est félicitée de voir qu’un nouveau bâtiment verra le jour, le troisième après celui de Thônex, où se trouve l’usine actuelle, et jadis celui de la Terrassière, au centre-ville. Caran d’Ache a été fondée en 1915, il y a 110 ans, à Genève et l’entreprise entend y rester. Un discours où il a toutefois surtout été question du «travail herculéen» qu’il a fallu faire «face à l’épaisseur des réglementations, les procédures, les obstacles administratifs, bureaucratiques et fiscaux» qui ternissent selon l’entrepreneuse la compétitivité de Genève dans un contexte, en plus, de «vents contraires».
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