COMBourse - Analyse graphique de l'actualite, des actions et des societes
 
CREER VOTRE COMPTE
Source : LeTemps.ch  (il y a 2 mois)

UBS: encore beaucoup à faire pour intégrer CREDIT SUISSE

La perte de 279 millions de dollars de la banque au quatrième trimestre est notamment due à des coûts d’intégration de 1,8 milliard. UBS a relevé son objectif d’économies d’ici à fin 2026 à 13 milliards, contre 10 milliards auparavant. Baisse de l’action à la bourse

Beaucoup a été fait et beaucoup reste à faire. La publication des résultats 2023 d’UBS mardi matin a été l’occasion de faire un point d’étape sur l’intégration de Credit Suisse. Après un quatrième trimestre conclu sur une perte de 279 millions de dollars (242 millions de francs), UBS prévoit de continuer à assumer des coûts d’intégration élevés avant d’engranger les effets positifs de la fusion. L’année 2024 marquera un «pivot» dans ce processus, a répété son directeur général Sergio Ermotti. Les investisseurs n’ont pas été impressionnés.

L’intégration de CREDIT SUISSE a coûté 1,8 milliard de dollars à UBS au cours du quatrième trimestre 2023, a commenté le directeur financier Todd Tuckner durant la présentation des résultats. Sur cette somme, 794 millions ont été liés au personnel.

### Près de 17 000 emplois biffés au total Durant ces trois mois, UBS a supprimé environ 4300 emplois, ce qui porte à 17 000 le nombre de postes biffés dans le cadre de la reprise de CREDIT SUISSE, conclue le 19 mars 2023. Ce chiffre inclut les consultants et les indépendants qui travaillaient pour les établissements. La nouvelle banque compte un peu plus de 138 000 équivalents plein-temps, en incluant les collaborateurs externes, soit 11% de moins que le total des effectifs des deux établissements fin 2022. «UBS a réalisé des progrès significatifs au niveau de la restructuration et a relevé ses objectifs d’économies de coûts, mais il reste beaucoup de travail à accomplir, en particulier en 2024 avec la fusion des différentes entités», relève l’analyste financier Andreas Venditti, spécialiste du secteur bancaire chez Vontobel.
Lire aussi: Karin Keller-Sutter au Forum Horizon: «Nous n’avons pas ordonné à UBS de racheter Credit Suisse»
Le rythme des coupes risque en effet de s’accélérer. Après avoir réalisé environ 4 milliards de dollars de réductions de coûts en 2023, UBS vise des économies totales de 13 milliards d’ici à fin 2026, contre 10 milliards précédemment évoqués. L’année 2024 marquera effectivement un pivot, a répété Sergio Ermotti en présentant les résultats. L’exercice sera plus délicat, les coûts liés à la reprise de CREDIT SUISSE continuant à peser sur la rentabilité, avant de la soutenir dans les années suivantes. UBS devra faire deux choses, a détaillé le Tessinois: sacrifier un peu de croissance des revenus à court terme et effectuer une profonde restructuration, CREDIT SUISSE étant toujours structurellement déficitaire. «La tâche pour les trois prochaines années ne sera pas simple», a résumé le grand patron. ### Fusion des maisons mères Les maisons mères UBS AG et CS AG devraient avoir fusionné avant la fin du deuxième trimestre 2024, tandis que les deux banques suisses, CREDIT SUISSE (Schweiz) AG et UBS Switzerland AG, devraient en faire de même d’ici à la fin du trimestre suivant. C’est ensuite qu’interviendront la première vague de migration des clients et l’abandon des infrastructures devenues inutiles. Le processus se poursuivra en 2025. Ces annonces ont été suivies d’un recul marqué de l’action UBS, qui a perdu 4,44% hier à la cloture de la bourse de Zurich, tandis que le SMI, son indice de référence, a reculé de 0,26%. Le titre reste en progression d’environ 24% sur un an.
Lire aussi: A la Finma, soixante personnes sont désormais chargées de la surveillance d’UBS
UBS ambitionne de devenir le leader mondial de la gestion de fortune en 2028, en gérant plus de 5000 milliards de dollars d’avoirs à cet horizon et en dégageant un rendement des fonds propres de 18%. Le groupe est déjà dominant en Europe et dans la zone Asie-Pacifique, a rappelé Sergio Ermotti. Cet horizon semble très lointain pour les analystes de la ZKB, qui espéraient un objectif plus ambitieux concernant la rentabilité des fonds propres. Ce rendement s’élevait à 3% au deuxième semestre 2023 et devrait approcher 10% en 2025, selon les prévisions d’UBS. Les analystes de la banque d’investissement new-yorkaise Keefe, Bruyette & Woods ont jugé ces résultats «décevants». ### **La magie du «goodwill négatif»** Sur l’année 2023, UBS atteint un bénéfice légèrement supérieur à 29 milliards de dollars (25 milliards de francs), quatre fois plus qu’en 2022, notamment grâce à un «goodwill négatif» de 28,925 milliards. Il s’agit d’un gain comptable qui se produit lorsqu’une entreprise achète un actif à un prix inférieur à sa valeur. Ce gain reflète la véritable valeur de cet actif dans les comptes de l’acquéreur. UBS ayant acquis CREDIT SUISSE pour 3 milliards de francs, la première banque du pays avait inscrit un tel gain comptable de 34,8 milliards de dollars dans ses comptes du deuxième trimestre. Ce dernier s’était conclu sur un bénéfice net de 29 milliards de dollars, un record dans l’histoire bancaire mondiale. * * * ## UBS reprend ses rachats d’actions La banque avait gelé son programme de rachat d’actions suite à son acquisition de CREDIT SUISSE le 19 mars 2023. UBS a décidé de reprendre ces «share buybacks» dans la seconde partie de 2024, à hauteur d’un milliard, une fois que la fusion avec son ex-rivale aura été entérinée au plan légal. Les rachats d’actions permettent à une entreprise de soutenir son cours boursier et d’effectuer une distribution supplémentaire à ses actionnaires. Le niveau des rachats d’actions prévu pour 2026 devrait dépasser celui de 2022, soit 5,6 milliards de dollars. Par ailleurs, le dividende pour l’exercice 2023 atteint 70 cents par action ( 27% par rapport à 2022). (S. Ru.) * * * ## L’impact de la participation dans SIX La perte avant impôts d’UBS a atteint 751 millions de dollars au quatrième trimestre. Outre les coûts d’intégration, ce résultat a aussi été influencé par une perte comptable de 508 millions liée à la participation d’UBS dans l’opérateur de la bourse suisse, SIX. Ce dernier a subi l’an dernier une dépréciation de ses participations dans la société de paiements Worldline et dans l’opérateur de la bourse de Madrid, acquise par SIX en 2020. Les chiffres d’UBS dévoilés mardi intègrent pour la deuxième fois la performance de CREDIT SUISSE, ce qui complique les comparaisons avec l’exercice précédent. (S. Ru.)

Mercredi 07 février 2024, 08h00 - LIRE LA SUITE
Partager : 
11h01

Banques vaudoises: Des agences UBS et Credit Suisse vont fusionner

11h00

La Finma n’a pas tout fait pour éviter la chute de Credit Suisse

08h04

LOIM s'empare d'une équipe de gestion alternative de Credit Suisse

11h00

Les anciens cadres de Credit Suisse ne devront pas rembourser leurs bonus

17h02

La Suisse condamnée par la CEDH : beaucoup de bruit pour rien, par Cécile Maisonneuve

15h00

Après la débâcle de Credit Suisse, le Conseil fédéral veut renforcer la surveillance d’UBS

14h04

La coentreprise d’UBS rachète l’activité de gestion de fortune de Credit Suisse au Japon

11h00

En Suisse, l’inflation a encore ralenti en mars

09h02

Économie suisse: L’inflation ralentit encore en mars

08h01

Pour intégrer Credit Suisse: Le CEO d’UBS Sergio Ermotti a perçu 14,4 millions pour neuf mois en 2023

08h01

Gain net pour UBS: Les crédits titrisés de Credit Suisse vendus à Apollo

08h00

Dans l'affaire des obligations AT1 de Credit Suisse, des avocats anglais ont la Confédération dans le viseur

20h05

Devises : séance calme mais le Franc suisse glisse encore

18h03

Impôt sur le revenu : Déduction, réduction ou crédit, comment faire la différence ?

23h05

Devises : $ en en léger repli, le Franc suisse glisse encore








Ross Douthat (New York Times) : "Je placerais pas mal d’argent sur la réussite de la France au XXIe siècle" 14 avril
Lexpress.fr
Un gestionnaire immobilier allemand gérant plus de 4 milliards d’euros se déclare insolvable 29 mars
Agefi.fr
Fusions bancaires: La branche suisse de Société Générale est à vendre 04 avril
TribuneDeGeneve.ch
«Sept magnifiques» contre «Granolas», des destins boursiers contrastés 30 mars
LeTemps.ch
Olena Tregub : "En Russie, on apprend aux écoliers qu’il faudra un jour s’emparer de Paris et de Berlin" 09 avril
Lexpress.fr
Jean-Charles Naimi est décédé 15 avril
Agefi.fr
Swatch Group fait marche arrière sur le télétravail 29 mars
LeTemps.ch
Faillite prononcée pour le holding faîtier de Cassis & Paprika 02 avril
Lalibre.be
Les deux armes, suisses et secrètes, de TotalEnergies 06 avril
LeTemps.ch
CNP Assurances désapprouve la stratégie climat d’Amundi 03 avril
Agefi.fr
Biogaran racheté par un Indien, le scenario cauchemar du secteur des génériques 17 avril
Lesechos.fr
Turkish Airlines a écrasé l'an dernier ses concurrents européens 05 avril
Lesechos.fr
Le retour dans l’édition d’Arnaud Nourry, ex-patron de Hachette 05 avril
LePoint.fr
Quand voir des biais cognitifs partout devient un piège, par Julia de Funès 08 avril
Lexpress.fr
«Je n'ai aucune réservation» : à 100 jours des JO, la désillusion des hôteliers et propriétaires d’Airbnb 17 avril
Lefigaro.fr