
CHRONIQUE. Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche a poussé les dirigeants européens à mettre en place les recommandations formulées par l’ancien gouverneur de la Banque centrale européenne dans son rapport sur la compétitivité européenne
«Parfois, il ne se passe rien pendant des années, et puis, parfois, tout arrive d’un coup, en quelques jours.» Cette citation à la paternité incertaine (Lénine?) est, à juste titre, souvent reprise ces derniers temps. Il est vrai que le retour de Donald Trump à la tête des Etats-Unis a le mérite de faire rapidement bouger des lignes qui semblaient figées. Il se pourrait même que certains de ces bouleversements tournent à l’avantage de l’Europe.
En effet, le retrait des Etats-Unis du conflit en Ukraine accélère la prise de conscience de la vulnérabilité européenne. Dès lors, l’Europe s’apprête à changer de braquet pour muscler sa défense. Le défi est énorme et pas seulement sur le plan financier, pour lequel une créativité comptable (eurobonds, soutien de la BCE?) s’avère indispensable compte tenu des montants évoqués (800 milliards d’euros), insoutenables pour de nombreux pays. Le rapprochement des Etats membres autour d’un objectif commun, même s’il n’est pas des plus glamours, pourrait redonner un souffle et du sens à l’ensemble du projet européen.
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