
Diplômée en design de mode, la Tessinoise a renoué avec la tradition familiale en apprivoisant le laiton à sa manière. Elle en façonne des accessoires et des bijoux uniques, mettant l’accent sur la durabilité et la confection artisanale
Sur la table, elle a un bouquet de fleurs des champs fraîchement coupées. Sa touche à elle dans cet atelier où elle a emménagé en début d’année et qu’elle continue à organiser. A refondre avec son empreinte à elle, un peu comme ces bouts de métal qu’elle transforme en bijoux. Boucles d’oreilles argentées ou plaquées or, aux surfaces tantôt lisses, tantôt délibérément cabossées; bracelets qui serpentent autour du poignet; bagues en fils de laiton qui ondulent, s’enlacent ou se nouent en tresses délicates. Des formes organiques, comme échappées d’un tableau de Miró ou de Dalí, dans une coulée de métal chaude qui se fige soudain.
Sherylin Birth entretient une relation toute particulière avec le métal. En quelque sorte, ce matériau fait partie de la famille. «Mes grands-parents étaient artisans, ils fabriquaient toutes sortes d’objets folkloriques, en métal ou en céramique. Mes parents ont une fabrique au Tessin qui produit des Gugelhupf («kouglof» en français), ces moules en laiton pour brioches traditionnelles. Pendant ma formation en design de mode, j’ai commencé à créer mes propres accessoires en métal dans leur usine. Je récupérais des chutes de laiton pour réaliser mes premières pièces – des créations assez simples, des fils de métal aplatis, transformés en bracelets ou en pin’s.»
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