Le géant genevois du luxe affiche un bon résultat pour cette période cruciale, qui englobe les fêtes de fin d’année
Le groupe Richemont a publié jeudi un chiffre d’affaires en hausse de 4% pour son troisième trimestre décalé, à près de 5,6 milliards d’euros, soutenu par la joaillerie. Les ventes ont augmenté de 8% hors effets de changes pour cette période allant de début octobre à fin décembre, indique le géant suisse du luxe dans un communiqué. Par comparaison, les analystes interrogés par l’agence AWP tablaient en moyenne sur 5,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires et sur une croissance en monnaies locales de 6,8%.
Le groupe genevois a vu ses ventes bondir de 25% en Chine compte tenu d’une base de comparaison favorable, alors que le trimestre équivalent fin 2022 avait été plombé par l’envolée des infections au coronavirus à la suite de l’abandon de la politique zéro-covid. Ses ventes en Europe ont, en revanche, diminué de 3% en monnaies locales durant ce trimestre clé, avec les fêtes de fin d’année, en raison d’une baisse des dépenses touristiques, notamment des vacanciers américains.
A contrario, les ventes ont augmenté de 8% sur le continent américain, la demande se reportant vers les boutiques locales. Le groupe a toutefois enregistré sa plus forte croissance au Japon, où ses ventes ont augmenté de 18% grâce aux touristes chinois, le taux de change favorable par rapport au yen encourageant encore un peu plus les achats.
### Progression en joaillerie et horlogerie
La joaillerie, plus grosse division du groupe, qui est propriétaire des maisons Cartier, Van Cleef & Arpels et Buccellati, a réalisé un chiffre d’affaires en progression de 12% hors effets de changes. La division horlogère, qui compte notamment les marques Piaget, IWC et Jaeger-LeCoultre, a de son côté vu ses ventes croître de 3% hors effets de changes, mais reculer de 1% une fois converties en euros.
En décembre, Richemont a essuyé un revers dans son projet de désengagement de ses activités de commerce en ligne. En 2022, le groupe avait convenu de céder en deux étapes ses plateformes Yoox-Net-A-Porter au portail britannique Farfetch, spécialisé dans la vente de produits de luxe en ligne. Mais le projet a capoté alors que Farfetch s’est trouvé en difficulté.