
Les participants au Forum Prévoyance organisé par «Le Temps» ont relativisé l’idée d’un affrontement direct entre jeunes et vieux. Plus qu’un conflit générationnel, c’est un débat politique qui s’enracine autour du financement d’un système sous pression démographique
La prévoyance vieillesse en Suisse est sous tension. Chaque génération risque de faire face à des conditions potentiellement moins favorables que la précédente. Le système de retraite alimente-t-il un conflit entre les jeunes et les vieux? Près de sept sondés sur dix estiment être moins bien lotis que leurs aînés en matière de retraite, selon un sondage du Temps réalisé par l’institut M.I.S Trend et publié fin août. Et pour ne rien arranger, 56% pensent que la génération suivante s’en sortira encore plus mal.
Les participants à la sixième édition du Forum Prévoyance, qui s’est déroulé mardi à l’IMD de Lausanne, ont cependant nuancé l’existence d’un conflit opposant les générations. Les vraies lignes de fracture sont avant tout politiques. «Les tensions entre générations existent, mais sont moins vives qu’autrefois», estime Nicolas Jutzet, essayiste et vice-directeur de l’Institut libéral. Quelques crispations apparaissent, mais rien de comparable à la France, marquée par le phénomène «Nicolas qui paie», fait-il remarquer. Né d’un mème internet, ce personnage fictif exprime le ras-le-bol d’une génération de Français qui s’estime sacrifiée par un Etat dépensier et désorganisé.
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