Rapport annuel de la BNB - L'économie belge a plutôt mieux résisté que prévu mais il faut poursuivre les réformes
(Belga) Avec de fortes créations d'emplois et une croissance de son produit intérieur brut (PIB) estimée à 1,4% en 2019, la Belgique s'en sort mieux que la zone euro ( 1,2%), victime l'an dernier d'un net ralentissement avec la guerre commerciale sino-américaine. Mais cela ne dispense pas la Belgique de la nécessité de poursuivre les réformes et de résorber son déficit public, estime la Banque nationale de Belgique dans son dernier rapport annuel. Le gouverneur Pierre Wunsch appelle "à remettre les choses en l'ordre" au point de vue budgétaire.L'année 2019 contraste avec les précédentes qui avaient vu la Belgique afficher systématiquement des taux de croissance inférieurs à ceux de la zone euro. "2019 est l'année au cours de laquelle on a pu éviter une récession, malgré deux trimestres de récession en Allemagne", résume le gouverneur de la Banque nationale de Belgique (BNB), Pierre Wunsch. La politique, à nouveau très accommodante, des banques centrales, Fed et BCE en tête, a semble-t-il permis d'éviter le pire. La croissance belge a surtout été soutenue en 2019 par la demande intérieure, constate la BNB dans son rapport annuel. Et l'emploi s'est particulièrement bien comporté, avec 74.000 nouveaux postes créés en 2019. "La croissance de l'emploi reste étonnamment dynamique et supérieure à la croissance du PIB", constate le gouverneur Pierre Wunsch. "Mon sentiment est que cela est un impact positif des réformes du marché du travail." Pour le gouverneur de la BNB, la bonne tenue de l'emploi prouve que les réformes fonctionnent et qu'il est possible à la fois de réduire les prépensions, par exemple, tout en faisant baisser le taux de chômage. Fin 2019, le taux de chômage a atteint un niveau très bas, qui n'a plus été vu depuis des décennies en Belgique (5,4% selon les estimations de la BNB). Le taux d'emploi, en parallèle, affiche un record de 70,6% (selon les estimations), même s'il devrait ...