Qu’on soit rat de bureau ou d’atelier, la flexibilité, amie et ennemie de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle

Selon qu’on soit un «col blanc» ou un «col bleu», la souplesse en matière de lieu et de temps de travail varie sensiblement. Mais les impacts d’un modèle flexible ou plus rigide ne sont pas toujours ceux que l’on imagine

«La réflexion dans ma réorientation est partie de là: quel métier est-ce que je peux exercer depuis la maison?» Jonathan est père de famille et consultant web depuis plus de dix ans. Après une première vie dans le social, il s’est formé dans le développement informatique à la suite de la naissance de son premier enfant. Le métier de sa femme implique un lieu et des horaires fixes, lui reste à domicile, sauf lorsqu’il rend visite à ses clients.

«Au début, il n’y a plus aucun cadre et on doit construire soi-même cet univers: c’était un peu le chaos, se remémore Jonathan. Je naviguais entre les enfants et les clients, je voulais tout faire super bien, j’avais de la peine à dire non. Je pouvais travailler à 2h du matin, ce qui est pratique en cas d’urgence, mais on ne peut pas tenir longtemps à ce rythme.» Il a appris avec le temps à «se mettre des limites, sans pour autant qu’elles représentent un blocage». Il faut dire aussi que ses enfants sont désormais plus grands. Jonathan, qui travaille aujourd’hui à 60% environ, a le sentiment d’être «arrivé à un certain équilibre».