
Une étude publiée lundi par l’Union patronale suisse marque un nouvel épisode de la longue bataille entre patronat et syndicats sur l’assouplissement du temps de travail. Décryptage
C’est un énième épisode de la saga qui oppose patrons et syndicats sur l’organisation du travail. Lundi, une étude publiée par l’Union patronale suisse (UPS), réalisée par l’institut de recherches Sotomo, a souligné: 76% des employés interrogés ayant des horaires de travail totalement flexibles ont déclaré que le travail et les loisirs se confondent souvent chez eux, mais seuls 10% de ces personnes considèrent ce mélange comme stressant. La preuve, selon l’UPS, que la flexibilité est plébiscitée par les salariés.
Pas selon l’Union syndicale suisse (USS). «Les employés manifestent dans cette étude un désir d’autonomie, pas une flexibilité imposée par l’employeur», s’agace le secrétaire central Luca Cirigliano, qui pointe que seuls deux employés concernés sur cinq estiment qu’il serait souhaitable d’avoir la possibilité de travailler tard le soir. «C’est certes moins important pour les employés que de décaler le début ou la fin de la journée de travail ou d’avoir une pause plus longue, mais 20% estiment l’horaire tardif très souhaitable et 18% souhaitable, ce n’est pas négligeable», répond Marco Taddei, responsable romand de l’Union patronale suisse.
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