Avec l’accélération de l’inflation, la progression à froid suscite à nouveau le débat. Désormais tous les cantons compensent les répercussions de ce phénomène. Mais des différences subsistent
Si l’on compare avec le taux d’inflation de l’Allemagne, qui a représenté 14% sur ces deux dernières années, on peut s’estimer très heureux en Suisse: avec 4,6%, le renchérissement est demeuré relativement modéré l’an passé. Pourtant en Suisse aussi les gens doivent s’accommoder de la dévaluation de l’argent. C’est pourquoi un pouvoir d’achat faiblissant peut souvent être contrebalancé par une compensation du renchérissement.
Mais ce coup de pouce bienvenu au budget du ménage peut aussi se muer en désagrément quand arrive la déclaration d’impôt. Car alors les revenus supplémentaires entraînent des prélèvements fiscaux supplémentaires suivant la catégorie de revenus. La compensation du renchérissement gomme certes les coûts accrus dus à l’inflation mais, simultanément, le taux d’impôt augmente sans que quoi que ce soit n’ait changé pour les autres paramètres économiques. Afin de faire face à ce phénomène appelé «progression à froid», la Confédération et désormais aussi les cantons adaptent chaque fois leurs tarifs d’impôts. Mais tous ne le font pas avec une égale rigueur.
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