Pourquoi les flexi-jobs sont-ils "une gifle à la figure" des garagistes ?

Il y a un mois, le fédéral a décidé d'étendre les flexi-jobs à 12 secteurs supplémentaires, dont celui de l'automobile. À partir du 1ᵉʳ janvier prochain, on pourra retrouver dans les garages des personnes pensionnées ou issues d'un autre secteur.  Cette nouvelle mesure ne fait pourtant pas l'unanimité dans le monde de l'automobile. Jean-Paul Sellekaerts, délégué syndical FGTB explique : "Pour nous, c'est une gifle dans la figure parce qu'on est en train de mettre en place des contrats précaires alors que dans notre secteur, on a besoin de contrats de qualité". En effet, les garagistes ne font pas des gestes anodins, le travail demande un niveau de connaissances parfois très élevé, car ils travaillent avec des objets de haute technologie. Le porte-parole de D'Ieteren, Jean-Marc Ponteville, confirme: "La voiture électrique ajoute une couche supplémentaire de complexité parce qu'il s'agit d'une nouvelle technologie". Une aide parfois nécessaire Malgré les doutes de certains garagistes concernant les flexi-jobs, Henri Hazard, administrateur d'un garage, témoigne de l'utilité de cette aide : "Pour nous, ça peut être utile parce qu'on a souvent besoin de petites mains ou d'aides, que ce soit pour nettoyer des voitures, pour les déposer chez des clients. Même au niveau administratif, pour le classement des documents et l'encodage, ça peut toujours servir". C'est le même constat du côté de la fédération du secteur automobile. Elle est demandeuse de ces flexi-jobs dans deux cas de figure : "D'abord pour rappeler des ouvriers qualifiés pensionnés quand le garage est surchargé. Et puis, les ouvriers non qualifiés sont aussi une solution lors de pics saisonniers comme pour la pose des pneus été ou hiver" nous explique le directeur général de Traxio, Luc Missante.