OPINION. La Réserve fédérale américaine se tient prête à réagir selon l’évolution de l’inflation, quitte à remonter ses taux, tandis que la Banque centrale européenne a tout intérêt à abaisser les siens pour soutenir l’activité
Après une baisse de 10% de la bourse américaine sur trois mois à fin octobre, le discours du président de la Réserve fédérale américaine la semaine dernière était l’un des plus attendus de l’année. Ouf de soulagement des investisseurs et rebond technique des indices: la Fed n’a pas relevé ses taux directeurs, arguant que sa politique était suffisamment restrictive et que le marché de la dette et le crédit bancaire faisaient leur part du travail de resserrement monétaire.
Mais l’institution note également que la croissance a été forte au troisième trimestre et que le marché de l’emploi est resté solide. En d’autres termes: «Nous ne montons pas les taux, mais les laisserons élevés à horizon visible», voire «nous pourrions les relever si nécessaire». Car c’est un fait, le film auquel nous assistons n’est pas le même des deux côtés de l’Atlantique.
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