
Pour le Conseil fédéral, le ralliement des syndicats à la «cause européenne» est capital dans la perspective d’une votation populaire. Au cœur des négociations en cours pour les faire changer de camp, la protection des salaires
A l’abri des regards du grand public, les partenaires sociaux mènent d’âpres discussions sous l’égide du Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco). Depuis la fin des négociations avec Bruxelles pour rafraîchir les relations bilatérales entre l’Union européenne (UE) et la Suisse, un parcours du combattant a en effet commencé pour le Conseil fédéral. Il devrait se solder en 2027 ou en 2028 par une votation populaire sur les différents paquets sectoriels proposés qui ont trait à la libre circulation des personnes, l’accès facilité au marché européen ou à l’électricité.
Premier écueil à surmonter, l’opposition des syndicats qui, si elle se maintient, risque de condamner un dossier voué aux gémonies par l’UDC, première force politique du pays. Leur adhésion est loin d’être acquise. Bien au contraire. L’Union syndicale suisse et Travail.Suisse, les deux grandes faîtières syndicales, ont toutes deux fait savoir le 31 janvier qu’en l’état, elles estiment que les accords dont le détail doit être rendu public cet été ne garantissent pas la protection des salariés suisses.
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