
Pour les entreprises romandes, franchir la Sarine représente une étape de développement importante, voire incontournable. Beaucoup s’y cassent les dents. Témoignages et recommandations pour éviter les déconvenues
Sur une large surface, des centaines de vêtements de marque alignés sur des présentoirs attendent de trouver preneurs. Ici, un pantalon cargo kaki, là un top rose vif. En cette fin de journée, la clientèle, jeune, se presse à la recherche de la pièce de ses rêves. Sommes-nous à Zurich? A Genève? Ni l’une ni l’autre. Nous nous trouvons à Bienne. Exactement sur la ligne de démarcation entre les deux plus grandes régions linguistiques du pays. D’ailleurs, alors que la semaine s’achève, les «bon week-end» et «schöns Wuchenänd» fusent. La musique de fond, essentiellement anglo-saxonne, met tout le monde d’accord.
Pour le groupe biennois Metro Boutique et sa trentaine de filiales, le développement des deux côtés de ce Rubicon helvétique s’est fait tout naturellement, mais il en va tout autrement pour les entreprises basées ailleurs en Suisse romande. Le Röstigraben ne se résume pas à un concept politique, de nombreuses sociétés l’ont appris à leurs dépens.
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