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Communication Officielle
Lundi 12 février 2024, 18h01  (il y a 2 mois)

MICHELIN améliore en 2023 son résultat opérationnel des secteurs à 3,6 milliards € et délivre un Free cash flow élevé de 3,0 milliards €, reflétant la solidité de sa stratégie.

Clermont-Ferrand, le 12 février 2024 – 17h45

COMPAGNIE GÉNÉRALE DES ÉTABLISSEMENTS MICHELIN

Michelin améliore en 2023 son résultat opérationnel des secteurs à 3,6 milliards € et délivre un Free cash flow élevé de 3,0 milliards €,
reflétant la solidité de sa stratégie.

Michelin a enregistré en 2023 un résultat opérationnel des secteurs record malgré des marchés et des devises défavorables, démontrant une fois de plus la qualité de son modèle d’affaires tout en améliorant l'engagement des équipes et en accélérant sa feuille de route en matière de développement durable.         
Cette performance illustre la stratégie du Groupe de pleinement valoriser ses solutions différenciantes, conçues pour répondre aux besoins de plus en plus exigeants des clients.

Ventes totalisant 28,3 milliards d'euros, en hausse de 2,0 % à taux de change constants, le mix et les prix ayant compensé les conditions défavorables du marché. Les ventes Hors-Pneus ont augmenté de 10 % :

  • Ventes sur les marchés sell-in du pneu globalement stables malgré un mix défavorable, avec une Première monte en croissance dans la plupart des segments et un Remplacement pénalisé par un déstockage massif (aujourd’hui considéré comme achevé).
  • Volume de ventes Pneus en recul de 4,7 %, reflétant la stratégie du Groupe de donner la priorité aux marchés et aux segments qui apprécient sa proposition de valeur unique.
  • Effet prix-mix positif de 5,7 %, dont 1,2 % d’effet mix tiré par les axes produits et géographies.
  • Ventes Hors-Pneus en hausse de 10 %, soit 146 millions € à périmètre constant. L’intégration de Flex Composite Group est en bonne voie.
  • Effet de change négatif de 2,9 %, la plupart des devises ayant baissé par rapport à l'euro.

Le résultat opérationnel des secteurs a atteint un niveau record de 3,6 milliards € et la marge opérationnelle a augmenté de 0,7 point pour atteindre 12,6 % du chiffre d’affaires :

  • Effet prix bénéficiant de l'impact des ajustements passés en 2022.
  • Effet mix substantiel résultant du ciblage des marchés et des segments, et de l’amélioration de la proposition de valeur.
  • Amélioration de la performance opérationnelle compensant les facteurs d'inflation des coûts.

Un cash-flow libre avant acquisitions de 3,0 milliards d'euros reflétant l'amélioration de l'EBITDA et la forte réduction du fonds de roulement :

  • Hausse de 4% de l’EBITDA à 5,5 milliards d'euros, soit 19,4 % du chiffre d'affaires.
  • Réduction de 1,0 milliard € du besoin en fonds de roulement reflétant une baisse des volumes et de la valeur des stocks.
  • Contribution positive de 0,2 milliard € des co-entreprises et entreprises associées, notamment grâce à la Joint-Venture de distribution TBC aux États-Unis.

La rentabilité des capitaux propres (ROCE) a atteint 11,4 %, en hausse de 0,6 point, reflétant la performance intrinsèque et la gestion active du portefeuille.

Le résultat net de l’exercice est stable à 2,0 milliards € malgré des provisions pour restructuration industrielle de 0,6 milliard €. Un dividende de 1,35 € par action sera soumis à l’Assemblée générale, en hausse de 8% par rapport à 2022.

Compte tenu de sa génération structurelle de trésorerie et de la solidité de sa structure financière, le Groupe va lancer un programme de rachat d'actions, qui pourrait représenter jusqu'à 1 milliard d'euros sur la période 2024-2026.

Michelin poursuit sa stratégie "Michelin in Motion 2030" sur ses deux autres piliers. En ce qui concerne les Personnes, 2023 a enregistré un taux d'engagement record de 83,5 %. Le Groupe améliore également son empreinte environnementale en réduisant de 10 % ses prélèvements d'eau et de 6 % ses émissions de CO2 (scopes 1&2).

Florent Menegaux, Président, a déclaré : « Dans un environnement économique difficile, nos équipes très engagées ont contribué à délivrer les très solides résultats que nous annonçons aujourd'hui pour 2023. Je tiens à les remercier chaleureusement pour leur formidable capacité d'adaptation au quotidien. Notre Groupe a démontré sa capacité à atteindre les objectifs fixés pour 2023 dans le cadre de sa stratégie "Michelin in Motion 2030" et poursuit son déploiement avec confiance ».

Guidance 2024 : dans un contexte de marchés mondiaux stables, l’objectif de MICHELIN est de dégager un résultat opérationnel des secteurs supérieur à 3,5 milliards € à taux de change constant et un cash-flow libre publié avant acquisitions supérieur à 1,5 milliards €.

Chiffres clés



(en millions €)
202320222021
VENTES 28 34328 59023 795
RÉSULTAT OPÉRATIONNEL DES SECTEURS3 5723 3962 966
MARGE OPÉRATIONNELLE DES SECTEURS12,6%11,9%12,5%
AUTOMOBILE ET DISTRIBUTION ASSOCIÉE13,7%12,1%13,7%
TRANSPORT ROUTIER ET DISTRIBUTION ASSOCIÉE6,5%8,6%9,6%
ACTIVITÉS DE SPÉCIALITÉS ET DISTRIBUTION ASSOCIÉE16,5%14,9%13,0%
AUTRES PRODUITS ET CHARGES OPÉRATIONNELS-920-375-189
RÉSULTAT OPÉRATIONNEL2 6523 0212 777
RÉSULTAT NET1 9832 0091 845
RÉSULTAT NET PAR ACTION12,77€2,81€2,58€
DIVIDENDE PAR ACTION21,35€1,25€1,125€
EBITDA DES SECTEURS5 4895 2624 700
INVESTISSEMENTS HORS ACQUISITIONS2 2362 1411 705
ENDETTEMENT NET3 2814 3202 789
RATIO D’ENDETTEMENT NET18,3%25,2%18,6%
PROVISION POUR AVANTAGES AU PERSONNEL DIFFÉRÉS2 7262 5613 362
CASH FLOW LIBRE32 343-1801 357
CASH-FLOW LIBRE AVANT ACQUISITIONS3 009-1041 464
ROCE411,4%10,8%10,3%
EFFECTIF INSCRIT5132 500132 200124 760

Résultat par action 2021 retraité suite à la division par quatre de la valeur nominale de l'action au 16 juin 2022.

Valeur 2021 publiée : 10,31 €.

2 Dividende 2023 soumis à l’approbation de l’Assemblée générale des actionnaires du 17 mai 2024.

Dividende par action 2021 retraité suite à la division par quatre de la valeur nominale de l'action au 16 juin 2022.

Valeur 2021 publiée : 4,50 €.

3 Cash-flow libre : flux de trésorerie sur activités opérationnelles moins les flux de trésorerie sur activités d’investissement retraités des

flux de trésorerie nets sur les actifs financiers de gestion de trésorerie et de garantie d’emprunts.

4 Pour le calcul du ROCE, sont ajoutés au résultat opérationnel des secteurs l’amortissement des actifs incorporels acquis ainsi que
le résultat des sociétés mises en équivalence. Le ROCE est calculé après impôts, sur la base d’un taux standard de 25 %.

5 Fin de période.

Évolution des marchés

Tourisme Camionnette

2023/2022
(en nombre de pneus)
Europe*Amérique du Nord & centraleChineTotal Monde
Première monte

Remplacement
 11%

- 4%
 9%

0%
 9%

 13%
 9%

0%

* Y compris Turquie et Europe orientale.

Le marché mondial des pneumatiques Tourisme camionnette, Première monte et Remplacement, est en croissance de 2 % sur l’ensemble de l’année 2023 et retrouve son niveau de 2019, aussi bien en Première monte qu'en Remplacement.

PREMIERE MONTE

En Première monte, la demande mondiale est en hausse de 9% par rapport à 2022. Cette évolution s’inscrit dans une dynamique où les constructeurs automobiles ont bénéficié de la décongestion des chaînes d'approvisionnement pour reconstituer progressivement leurs stocks de véhicules. Le dynamisme des ventes de véhicules électriques, notamment en Chine, a également contribué à soutenir la demande de pneumatiques pour véhicules neufs.

En Europe le marché progresse de 11% sur l'année. Cette amélioration s'établit sur des bases de comparaison favorables, notamment au premier semestre ( 14%), avec un début d’année 2022 pénalisé par les crises d'approvisionnement des constructeurs automobiles et le début du conflit en Ukraine. Au deuxième semestre ( 7%), les constructeurs automobiles ont globalement achevé la reconstitution de leurs stocks de véhicules. A fin 2023, le marché européen reste toutefois bien en deçà de son niveau de 2019 (-18%).

En Amérique du Nord, le marché progresse de 9% en 2023, tiré par une demande de véhicules neufs soutenue tout au long de l'année. La grève observée chez les constructeurs à la fin du troisième trimestre et au début du quatrième a pesé quelque peu sur le dynamisme du deuxième semestre ( 6%), sans toutefois empêcher les constructeurs de reconstituer leurs stocks de véhicules. Le marché en Amérique du Nord reste malgré tout en retrait de 5 % par rapport à 2019.

En Chine, le marché progresse de 9% sur l'année, avec de forts contrastes selon les trimestres. Au premier semestre, la demande affiche une croissance de 7% avec un premier trimestre en berne (-6%) du fait de stocks élevés fin 2022, et un deuxième trimestre affichant un rebond de 22% sur des bases de comparaison favorables qui s'expliquent par la résurgence de la crise sanitaire en avril / mai 2022. Le deuxième semestre affiche quant à lui une croissance de 11%, avec une légère croissance au troisième trimestre ( 2%) qui s'inscrit sur des bases de comparaison élevées, le troisième trimestre 2022 ayant été particulièrement dynamisé par la levée des restrictions sanitaires en juin et des subventions gouvernementales incitant à l’achat de véhicules neufs. Au quatrième trimestre, sur des bases de comparaison favorable, le dynamisme de la demande se renforce ( 21%) sous l'effet d'exports croissants vers le reste du monde de véhicules électriques produits localement. Les ventes de véhicules électriques représentent environ 30% des ventes de véhicules neufs à fin 2023, en hausse de plus de 5 points par rapport à l'année précédente.

REMPLACEMENT

En Remplacement, la stabilité de la demande mondiale par rapport à 2022 masque des disparités importantes selon les régions, le dynamisme du marché chinois compensant la baisse de la demande en Europe.

En Europe, la demande sell-in est en baisse de 4% sur l’année, principalement sous l'effet d'un déstockage important par les acteurs de la distribution tout au long de l'année qui a particulièrement pénalisé les ventes de pneus hiver. La demande sell-out, influencée par les kilomètres parcourus par les automobilistes, a été plus résiliente. En fin d'année, le niveau de stocks chez l'ensemble des acteurs de la chaîne de valeur est à un niveau normal, y compris sur le segment Hiver.

En Amérique du Nord, le marché sell-in est stable sur l'année, avec comme en Europe des mesures de déstockage mises en œuvre par les distributeurs qui pèsent sur la demande. Au deuxième semestre, la demande conserve une dynamique positive ( 9%) dans un contexte économique résilient, avec des effets de base favorables à partir de septembre (imports massifs de pneus à bas coûts en juillet et août 2022 qui avaient déjà conduit à un ralentissement des achats - donc du sell-in - en fin d'année). A fin 2023, les niveaux de stocks sont normaux.

En Chine, le marché affiche une hausse de 13% sur l'année, traduisant le rebond de la mobilité intérieure en 2023 après une année 2022 marquée par les résurgences de la crise sanitaire aux deuxième et quatrième trimestres qui avaient alors restreint de manière significative les capacités de mobilité des automobilistes.

Poids lourd (radial & bias)

2023/2022
(en nombre de pneus)
Europe*Amérique du Nord
& centrale
Amérique du SudTotal Monde
(Hors Chine)
Première monte

Remplacement
 5%

- 7%
- 4%

- 15%
- 25%

 6%
 1%

5%

* Y compris Turquie et Europe orientale.

Le marché mondial sell-in des pneumatiques pour Poids lourd (hors Chine) est en retrait de 4 % en 2023.

En Chine, où la présence du Groupe est peu significative, les marchés affichent une progression de 14% sur l'année.

PREMIERE MONTE

En Première monte, le marché mondial hors Chine est globalement stable sur l'année à 1%.

En Europe ( 5%) et Amérique du Nord et centrale (-4%), la demande est soutenue bien qu'elle s'inscrive sur des bases de comparaison très élevées, notamment en Amérique du Nord où malgré quelques difficultés persistantes d’approvisionnement et d’accès à la main d’œuvre pour les constructeurs, la demande est tirée par des achats de véhicules en anticipation de l’entrée en vigueur au 1er janvier 2024 d’une nouvelle norme relative aux émissions de gaz à effet de serre.

En Amérique du Sud, la demande est en baisse de 25% à fin décembre. Ce retrait fait suite à l'entrée en vigueur d'une nouvelle norme anti-pollution au 1er janvier 2023 ayant provoqué des achats anticipés de véhicules neufs en 2022.

REMPLACEMENT

En Remplacement, le marché mondial sell-in hors Chine s'inscrit en retrait de 5% à fin décembre 2023, sous l'effet d'un déstockage important de pneumatiques par les acteurs de la distribution et les flottes tout au long de l'année, malgré un besoin de fret résilient.

En Europe, la demande sell-in est en retrait de 7% à fin décembre par rapport à l'année précédente. Le ralentissement économique observé au sein de la zone, notamment en Europe du Nord, entraîne une surcapacité de l'offre de fret, accentuée par la forte réduction de stocks de pneus Poids lourd opérée par l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement tout au long de 2023. En fin d'année, les stocks sont revenus à un niveau normal chez la plupart des distributeurs et des flottes.

En Amérique du Nord, la demande diminue de 15% à fin décembre. Cette évolution s'inscrit sur des bases de comparaison particulièrement élevées et traduit un déstockage important dans la distribution et chez les flottes, avec des stocks revenus à la normale en fin d'année.

En Amérique du Sud, la demande est en hausse de 6% à fin décembre et se maintient à des niveaux élevés, soutenue notamment par des opérations opportunistes de stockage de pneus importés par les distributeurs.

Activités de Spécialité

Mines : la consommation de pneus miniers croît à un taux relativement stable année après année, tirée par un besoin d'extraction de minerais toujours plus important. Les ajustements temporaires de niveaux de stocks de pneus par les opérateurs de mines, à la hausse comme à la baisse, entraînent une certaine volatilité de la demande sell-in qui reste toutefois robuste.

Agricole, Infrastructure et Manutention : la Première monte est globalement en croissance sur l'année, soutenue par des prix des matières premières agricoles relativement élevés et de multiples projets d'infrastructures qui renforcent le besoin d'équipements. En Remplacement, la demande est à l'inverse en forte baisse, sous l'effet notamment d'un déstockage important de l'ensemble des acteurs de la distribution. En fin d'année, le niveau des stocks est revenu à peu près à la normale.

Deux-roues : le marché est en fort recul en 2023, aussi bien pour le segment Moto que pour le segment Vélo, sous l'effet d'une réduction importante des stocks de la distribution tout au long de l'année. A fin décembre, les stocks sont revenus à un niveau normal.

Avion : le marché des pneumatiques pour avion est en croissance et a dépassé son niveau de 2019, soutenu notamment par un retour du trafic régional, particulièrement en Chine.

Bandes transporteuses : le marché des bandes transporteuses est dynamique, aussi bien sur le segment minier tiré par la forte demande de commodités, que sur le segment industriel soutenu par des investissements élevés.

Polymères de spécialités : la demande mondiale se stabilise dans un contexte de ralentissement de la croissance économique et de réduction des stocks par les acteurs de la chaîne de valeur.

Ventes et résultats

Ventes

Les ventes s’établissent à 28 343 millions € par rapport à 28 590 millions € lors de l’exercice 2022, soit un léger retrait de 0,9 %. A parités constantes, les ventes sont en hausse de 2,0%.

La variation des ventes d’une année à l’autre s’explique par les facteurs suivants :

  • un effet volume défavorable de 4,7 % qui traduit essentiellement un déstockage très important dans toutes les activités et sur l'ensemble des chaines de valeur. Le contexte économique incertain et la forte hausse des taux d'intérêt ont en effet incité les distributeurs et les clients professionnels à fortement déstocker et à réduire leur niveau de stock normatif. Cette baisse des volumes est partiellement compensée par des ventes positives au sein des réseaux de Distribution intégrés au Groupe, traduisant un marché sell out plus résilient ;
  • un effet prix-mix positif favorable de 5,7 % : l’effet prix (  1 286 millions €, dont 1 130 millions € sur le premier semestre et 156 millions € sur le deuxième semestre) traduit l'effet plein des hausses de prix passées en 2022 et début 2023 pour couvrir la totalité des facteurs d'inflation (matières premières, transport, énergie, masse salariale). L'effet prix reste positif sur le deuxième semestre, sa réduction traduit l’effet de base par rapport au deuxième semestre 2022, ainsi que dans une moindre mesure l'impact différé sur certaines activités des clauses d'indexation liées notamment au cours des matières premières. L’effet mix très positif (  337 millions €) reflète la priorité donnée à la marque MICHELIN, aux offres à forte valeur ajoutée, ainsi qu’à la croissance des ventes en pneus Tourisme 18 pouces et  ;
  • un impact négatif (-2,9 %) des parités monétaires, avec notamment la dépréciation du dollar américain par rapport à l’euro, ainsi que du yuan chinois et de la livre turque ;
  • un écart de périmètre favorable (  0,5 %), qui s’explique essentiellement par l’intégration de FCG dans le périmètre de consolidation du Groupe le 26 septembre 2023, ainsi que de la société australienne CPS acquise en juillet 2022 et la prise de contrôle à 100% de la société américaine Blacksmith en avril 2023.

Les ventes liées aux activités hors pneu, en particulier les convoyeurs, les activités de gastronomie et de voyage ainsi que les solutions de mobilité connectée à destination des flottes, sont en augmentation de 10 %, et contribuent pour 0,5 % à la hausse des ventes du Groupe.

Résultats

Au 31 décembre 2023, le résultat opérationnel des secteurs s’établit à 3 572 millions €, soit 12,6 % des ventes, contre 3 396 millions € et 11,9 % au 31 décembre 2022.Cette hausse de 176 millions € du résultat opérationnel des secteurs s’explique par les facteurs suivants :

  • un effet périmètre favorable de 32 millions €, porté principalement par les activités hors-pneus, avec notamment l'acquisition de Flex Composite Group à la fin septembre 2023 ;
  • un effet volume défavorable de 702 millions € reflétant :
    • la baisse des volumes vendus ;
    • la moindre absorption des coûts fixes résultant de la baisse de production et du sous-chargement global des usines ;
  • un effet prix-mix favorable de 1 463 millions € qui reflète d'une part l'effet embarqué des hausses de prix passées en cours d'année 2022 et jusque début 2023 dans un contexte inflationniste et dont une partie importante compense la forte dévaluation de certaines monnaies dans des pays à très forte voire hyper-inflation, et d'autre part un mix favorisé par la croissance continue des ventes de pneus de 18 pouces et plus en Tourisme, qui compense notamment un mix marché impacté par le dynamisme de la Première monte sur l'ensemble des activités ;
  • un effet matières premières favorable de 115 millions € traduisant la baisse du coût des matières consommées, après un pic en 2022 ;
  • une évolution légèrement défavorable des coûts industriels et logistiques de 76 millions €, la baisse des coûts d’expéditions des produits finis ne compensant pas entièrement la hausse des coûts industriels, notamment l'impact de la masse salariale ;
  • une évolution défavorable des SG&A (incluant principalement les frais administratifs et généraux, les frais commerciaux et les frais de recherche et développement) des activités Pneu de 108 millions €, traduisant l’effet de l'inflation, sur la masse salariale notamment ;
  • d’autres effets défavorables à hauteur de 260 millions €, principalement constitués d'un ajustement des rémunérations variables à verser au titre de l’année 2023 ;
  • un effet parité négatif de 294 millions €, reflétant l’impact très défavorable de l'appréciation de l'euro par rapport à la plupart des devises dont le dollar américain, la livre turque ou le peso argentin.

Les autres produits et charges opérationnels non affectés aux secteurs représentent une charge de 920 millions € en 2023, contre une charge de 375 millions € en 2022. Cette augmentation de 545 millions € s’explique principalement par l’impact des restructurations industrielles en Allemagne et aux Etats-Unis.

Le résultat net s’établit à 1 983 millions €, contre 2 009 millions € à fin décembre 2022.

Position financière nette

Au 31 décembre 2023, le cash-flow libre est de  2 343 millions €, contre -180 millions € au 31 décembre 2022. Cette variation s’explique principalement par la réduction du besoin en fonds de roulement, sous l’effet de stocks plus bas (en volume et en valeur) et de créances commerciales moins élevées.

Au 31 décembre 2023, le Groupe affiche un ratio d’endettement net de 18,3 %, correspondant à un endettement financier net de 3 281 millions €, en diminution de 1 039 millions € par rapport au 31 décembre 2022.

information sectorielle

En millions €

 
VentesRésultat opérationnel
des secteurs
Marge opérationnelle
des secteurs
202320222023202220232022
Automobile*14 33914 1381 9591 71113,7%12,1%
Transport routier*6 9757 4624566416,5%8,6%
Activités de spécialités*7 0296 9901 1571 04416,5%14,9%
Groupe28 34328 5903 5723 39612,6%11,9%

* et distribution associée

AUTOMOBILE

Les ventes du secteur Automobile et distribution associée s'élèvent sur l'année 2023 à 14 339 millions €, soit une hausse de 1,4 % par rapport à 2022.

Les volumes vendus, en baisse de 1,9 % sur l’ensemble de l’année, résultent d'une hausse des ventes en Première monte et d'une diminution des ventes Remplacement, celles-ci étant impactées par un déstockage important dans la Distribution qui s'est poursuivi jusqu'au quatrième trimestre.

Dans cette dynamique de normalisation des stocks, accélérée par l'augmentation des taux d'intérêt, le Groupe a donné la priorité aux segments de marché les plus créateurs de valeur, en poursuivant l’élargissement de son portefeuille de produits et en développant ses ventes sur le segment Premium des pneumatiques de 18 pouces et , sur lequel le Groupe maintient ses positions au Remplacement. Ainsi, le mix au sein du secteur est très positif, le mix produit et le mix géographique surcompensant le mix défavorable entre Première monte et Remplacement.
Les hausses de prix passées sur l'année 2022 et début 2023 dans un contexte de forte inflation des coûts ont un impact favorable sur les ventes.

Le résultat opérationnel du secteur Automobile s’est établi à 1 959 millions €, soit 13,7 % des ventes, contre 1 711 millions € et 12,1 % des ventes en 2022.

TRANSPORT ROUTIER

Les ventes du secteur Transport routier et distribution associée s'élèvent sur l'année 2023 à 6 975 millions €, soit une baisse de 6,5 % par rapport à 2022.

Après deux années post-Covid marquées par une très forte demande de fret et des conditions d'approvisionnement très tendues sur l'ensemble des chaînes de valeur, l'activité du transport a connu un ajustement à la baisse très marqué en 2023, particulièrement en Europe.
Les volumes vendus sont en baisse de 8,5 % sur l’année, sur des bases de comparaison défavorables en particulier sur le deuxième semestre, et dans un contexte de très fort déstockage qui s'est poursuivi jusqu'à la fin de l'année dans toutes les géographies, tant chez les flottes que dans les réseaux de Distribution. Dans cet environnement, le Groupe a poursuivi sa stratégie de sélectivité, en donnant une priorité accrue à la marque MICHELIN et aux zones géographiques les plus créatrices de valeur.

Le résultat opérationnel du secteur Transport routier s’élève à 456 millions €, représentant 6,5 % des ventes, à comparer à 641 millions € et 8,6 % des ventes à fin 2022.

ACTIVITES DE SPECIALITES

Les ventes du secteur opérationnel des Activités de spécialités s’élèvent à 7 029 millions €, en hausse de 0,6 % par rapport à 2022. Les parités, et notamment la dépréciation du dollar américain par rapport à l'euro, ont un effet défavorable sur les ventes du secteur.

Le résultat opérationnel du secteur s’élève à 1 157 millions € soit 16,5 % des ventes, contre 1 044 millions € et 14,9 % des ventes en 2022.

Mines : dans un marché des minerais toujours bien orienté sur le long-terme, tiré par la demande croissante en métaux notamment pour répondre aux besoins de la transition énergétique, les ventes du Groupe ont connu deux semestres très différents: un premier semestre dynamique, porté par une efficacité opérationnelle retrouvée et une amélioration sensible de la disponibilité en transport maritime, et un deuxième semestre pénalisé par un déstockage chez certains opérateurs miniers, sur des bases de comparaisons particulièrement défavorables, puisque 2022 avait enregistré plusieurs record historiques de ventes mensuelles. Malgré une légère baisse des prix indexés au 1er juillet consécutive à la baisse des matières premières en 2022, l'effet prix reste favorable sur l'année, tiré par les hausses de prix passées en 2022 et sur le premier semestre de 2023 pour compenser les facteurs d'inflation autres que les matières premières, en particulier l'énergie et les coûts salariaux. Les services digitaux de gestion des pneumatiques poursuivent leur croissance soutenue, en particulier le pneu connecté MEMS (Michelin Earthmover Monitoring System), qui apporte un avantage compétitif majeur en termes de sécurité et de productivité des opérations.

Beyond Road1 : dans des marchés Première monte bien orientés, notamment au premier semestre, les ventes du Groupe bénéficient de gains de parts de marché sur le segment premium Agricole en Europe et en Amérique du Nord, ainsi que sur le segment de la Manutention.
Au Remplacement, sur des marchés en retrait, le Groupe poursuit son approche valeur en ciblant les segments à plus forte valeur ajoutée.
Le segment des chenilles agricoles, dont la profitabilité est él


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