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Communication Officielle
Lundi 27 juillet 2020, 18h30  (il y a 44 mois)

MICHELIN : Fort de la diversité de son offre, de l’engagement de ses salariés et de sa solidité financière, MICHELIN démontre sa résilience dans une crise tout aussi intense qu’inédite

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Clermont-Ferrand, le 27 juillet 2020

COMPAGNIE GÉNÉRALE DES ÉTABLISSEMENTS MICHELIN
Information financière au 30 juin 2020


Fort de la diversité de son offre, de l’engagement de ses salariés et de sa solidité financière, MICHELIN démontre sa résilience dans une crise tout aussi intense qu’inédite


  • Le Groupe a mis en place rapidement les mesures nécessaires à la protection de la santé des salariés, la continuité des activités et la préservation de sa trésorerie
  • Malgré des marchés qui s’effondrent et des ventes en recul de 20,6 %, le résultat opérationnel des secteurs s’élève à 310 millions € à fin juin 2020
    • Effet volume de - 22,4 % entrainant une forte sous-absorption de frais fixes
    • Pilotage volontariste des prix (  0,3 %) dans un environnement de baisse des cours de matières premières
    • Mix toujours porteur (  1,6 %), traduisant des gains de parts de marchés en 18 pouces et plus et la résilience des Activités de spécialités
    • Économies de SG&A de 192 millions € hors 77 millions € de coûts exceptionnels directement liés au Covid-19
  • Une situation financière solide reconnue par les agences de notation pour traverser la crise
  • Des choix stratégiques confortés au cours du premier semestre :
    • Une présence mondiale et des activités diversifiées (résilience des Activités de spécialités avec une marge opérationnelle de 14,7 %)
    • Trajectoire et objectifs de réduction de CO2 validés par le Science Based Targets initiative
  • Une Gouvernance RSE renforcée au sein du Conseil de Surveillance

Florent Menegaux, Président, a déclaré : « Après ces mois de crise exceptionnelle, je veux dire mon immense fierté face à la mobilisation remarquable des équipes MICHELIN, grâce à laquelle le Groupe est resté fidèle à son engagement auprès de ses clients, de ses communautés et de ses partenaires. Avec la même détermination, le Groupe a pris toutes les mesures requises pour assurer la pérennité de ses activités et atténuer les effets financiers du ralentissement économique. Dans cet environnement encore très incertain, le Groupe poursuit ses efforts de compétitivité pour conserver son leadership sur les activités pneumatiques et assurer le déploiement de sa stratégie de croissance. »

q Perspectives 2020 :

En 2020, après un premier semestre marqué par les effets de la crise sanitaire et notamment les mesures de restriction de circulations associées, la demande mondiale de pneumatiques devrait subir au deuxième semestre les effets de la crise économique consécutive à la pandémie. Les marchés Tourisme camionnette devraient afficher un recul compris entre 15 % et 20 % sur l’année et les marchés Poids lourd une baisse allant de 13 % à 17 %. Les marchés des Activités de spécialités, compte tenu de la relative résilience de certains segments, devraient afficher une baisse comprise entre 13 % et 17 %.

Dans ce scénario marché encore très incertain, MICHELIN a pour objectif un résultat opérationnel des secteurs annuel supérieur à 1,2 milliard € à parités constantes et un cash-flow libre structurel* supérieur à 500 millions €, hors nouvel effet systémique lié au Covid-19.

*Cash flow libre structurel : cash flow libre avant acquisitions, ajusté de l’effet de la variation des coûts de matières premières sur les comptes clients, les comptes fournisseurs et les stocks.


(en millions €)
1er semestre
2020
1er semestre
2019
Ventes 9 35711 781
RÉsultat opÉrationnel des secteurs 3101 438
Marge opÉrationnelle des secteurs 3,3 %12,2 %
Automobile
et distribution associÉe  
- 0,8 %10,3 %
Transport routier et
distribution associÉe  
- 1,3 %8,9 %
ActivitÉs de spÉcialitÉs et
distribution associÉe
14,7 %19,3 %
Autres produits et charges opÉrationnels - 133- 97
RÉsultat opÉrationnel 1771 341
RÉsultat net - 137844
RÉsultat net par action- 0,754,74
EBITDA des secteurs1 1922 296
Investissements hors acquisitions490665
Endettement net5 5106 664
Ratio d’endettement net45 %54 %
Provision pour avantages au personnel différés3 8583 976
Cash Flow Libre1- 351- 592
Effectif inscrit2124 000125 400

1 Cash-flow libre : Flux de trésorerie sur activités opérationnelles – flux de trésorerie d’investissements – flux de trésorerie sur les autres actifs financiers, avant distribution

2 Fin de période



Covid-19 : informations relatives à l’impact de la crise sanitaire sur la situation financière du Groupe au 30 juin 2020


Rappel des éléments communiqués par le Groupe au cours du premier semestre

  • le 10 février 2020, le Groupe a émis une guidance pour 2020 sous réserve des effets d’une crise systémique liée au Covid-19.
     
  • Le 18 mars 2020 à 18h10, le Groupe a pris acte, par la voie d’un communiqué de presse, de l’évolution des marchés pneumatiques et du fait que l’économie mondiale était entrée dans une phase de crise systémique, remettant en cause sa guidance 2020 sans qu’il soit possible alors d’en évaluer l’impact, et par voie de conséquence, les ambitions financières de son plan 2020.
     
  • Le 1er avril 2020 le Groupe a annoncé, par la voie d’un communiqué de presse, que le dividende qui serait soumis au vote de ses actionnaires lors de l’Assemblée générale reportée au 23 juin était revu à 2€, contre 3,85€ initialement prévu.
     
  • Lors de la publication de ses ventes du premier trimestre, le 29 avril, le Groupe a fait état des premiers effets de la crise sanitaire sur son activité, des mesures prises visant à protéger la santé de ses salariés et à limiter les effets de la crise sur le résultat opérationnel des secteurs et le    cash-flow libre. Dans le même temps, le Groupe a réaffirmé sa solidité financière en révélant qu’il disposait des liquidités suffisantes pour traverser la crise sans avoir à tirer sur ses lignes de crédit confirmées, même dans le cas d’un effondrement de la demande de 35 % sur l’année. Fin avril, la forte incertitude sur les développements à venir de la crise sanitaire ne permettait pas d’établir avec fiabilité des prévisions de marché et un scénario de résultat associé.
     
  • Le 23 juin, le Groupe a tenu son Assemblée générale à huis-clos en retransmettant en direct l’évènement sur le site ag2020.michelin.com. À cette occasion, Yves Chapot, Gérant et Directeur Financier, a rappelé la solidité financière du Groupe en s’appuyant notamment sur le fait que les trois grandes agences de notation financière, Moody’s, S&P et Fitch Ratings, avaient toutes trois confirmé la notation du Groupe respectivement les 14, 19 et 29 mai 2020.

Evolution des principaux marchés à fin juin

La crise sanitaire et les mesures de confinement prises par les gouvernements de la plupart des pays ont entraîné un ralentissement de l’activité économique sans précédent au cours du premier semestre, conduisant à une chute brutale de la demande de pneumatiques touchant toutes les géographies et la plupart des activités. L’évolution de la demande de pneumatiques par secteur d’activité et par région est décrite page 6 de ce document.

MESURES MISES EN PLACE POUR LIMITER LES EFFETS DE LA CRISE SUR LA PERFORMANCE ACTUELLE ET FUTURE

Dès les premiers signaux du développement de la pandémie, MICHELIN a déterminé deux priorités absolues : protéger la santé ainsi que la sécurité de ses salariés et tout faire pour assurer la continuité de ses activités.

Protection de la santé et la sécurité des salariés et impact sur les coûts :

 Le Groupe a décidé dès la mi-mars de fermer temporairement une partie de ses activités industrielles dans la plupart des zones où il opère, et a mis en place des protocoles sanitaires efficaces pour protéger ses salariés et limiter la propagation du virus. Dès début avril, certaines de ces activités ont pu rouvrir pour répondre à la demande des clients et assurer la continuité de services publics essentiels à la lutte contre la pandémie. À partir de mi-avril, l’ensemble des usines d’Europe ont repris progressivement leur production, leur taux de chargement variant sensiblement en fonction des activités. À fin juin, toutes les usines du Groupe sont en fonctionnement.

Le Groupe a pu également produire rapidement, soutenu par une mobilisation exceptionnelle de ses salariés, des masques chirurgicaux et du gel hydroalcoolique dans de nombreux sites industriels en Europe, complétant ainsi ses approvisionnements. L’ensemble de ces mesures de protection s’est traduit par des charges supplémentaires au cours du semestre estimées à 77 millions €.

En usine, les règles de distanciation interdisant par exemple le croisement physique des équipes lors des rotations, ont eu un impact sur la productivité en contraignant de fait les cadences de production.
Les effets de cette moindre productivité, couplés à un niveau d’activité très faible sur le semestre, se traduisent par une plus grande sensibilité du résultat opérationnel des secteurs à une variation de la demande (-136 millions € à fin juin, en rythme annuel, par point de volume en moins).

Durant les périodes de fermetures des sites, le Groupe a bénéficié des mesures d’accompagnement mises en place par les gouvernements dans le cadre du chômage partiel. Les mesures d’indemnisation du chômage partiel se sont élevées au premier semestre à 140 millions €. Ce montant est pris en compte dans le calcul de sensibilité, mentionné précédemment à hauteur de 124 millions €.
Le Groupe n’a sollicité aucune autre forme d’aide publique (prêt garanti par l’État, prorogation de délais de paiement) pour traverser la crise.

Michelin s’est par ailleurs appliqué à mettre une partie de ses masques à la disposition du plus grand nombre, à travers une politique de dons (2,4 millions de masques) au bénéfice des autorités sanitaires et services d’urgence partout où le Groupe est implanté. Ce sont aussi, grâce à l’expertise de MICHELIN en impression 3D métal et plastique, des pièces pour respirateurs, des milliers de visières en polycarbonate stérilisables ainsi que des billots hospitaliers renforçant la ventilation des patients Covid-19, qui ont été lancés en production.

À ces initiatives, se sont ajoutées des centaines d’actions de solidarité partout dans le monde : dons de pneumatiques (4 600 pneus) et services de maintenance gratuits pour les véhicules des services de santé, contributions financières, accompagnement des personnes, etc.

Protéger la continuité des activités en limitant l’impact de la crise sur le résultat opérationnel des secteurs et le cash-flow libre

Pour préserver sa trésorerie, le Groupe a réduit ses investissements d’environ 30 %, soit 500 millions € tout en maintenant sa capacité à soutenir des projets innovants et d’efficience, et a revu à la baisse le dividende proposé au titre de l’exercice 2019 de 330 millions €.
Un pilotage hebdomadaire de l’équilibre offre / demande a permis de garder les stocks sous contrôle. Les mesures d’économie mises en place ont permis une réduction des frais généraux de 192 millions €.
Le Groupe a par ailleurs choisi de maintenir ses engagements auprès de tous ses partenaires, en veillant à protéger les plus fragiles.
Enfin le Groupe a également fourni des masques et des équipements de sécurité à ses clients et distributeurs afin qu’ils poursuivent leurs opérations dans les meilleures conditions.

Risque de liquidité

Pour faire face à ses futurs besoins de trésorerie, le Groupe disposait au 30 juin 2020 des sources de financement suivantes :

  • 2,8 milliards € de trésorerie et équivalent de trésorerie. Le Groupe a émis en net au premier semestre 1,1 milliard de billets de trésorerie et obtenu un prêt de 505 millions € sur deux ans ;
  • D’un programme de billets de trésorerie de 2,5 milliards €, tiré à hauteur de 1 386 millions € au 30 juin 2020 ;
  • D’un programme de billets de trésorerie de 0,7 milliard $, tiré à hauteur de 50 millions $ au 30 juin 2020 ;
  • D’un programme de cession de créances commerciales de 0,5 milliard € tiré à hauteur de 15 millions € au 30 juin 2020 ;
  • Et 1,5 milliard € de lignes de crédit confirmées non tirées.

             

Les tests de résistance à une dégradation profonde et prolongée des marchés, publiés par le Groupe le 29 avril 2020, ont par ailleurs été actualisés pour évaluer la capacité du Groupe à honorer ses engagements financiers, compte tenu de ses sources de financement. Les hypothèses retenues pour le scénario le plus pessimiste sont une diminution de la demande au deuxième semestre 2020 de 20 % suivie d’une reprise à hauteur de seulement 4 % en 2021.
Ces tests montrent qu’avec l’ensemble des outils de financement décrits ci-dessus et les mesures mises en place pour limiter les effets négatifs de la crise sur le résultat opérationnel des secteurs et le cash-flow libre, le Groupe sera en mesure de faire face aux aléas de cette crise, sans même avoir recours à ses lignes de crédit confirmées de 1,5 milliard €.
Cependant, sur la base des tendances observées à ce jour, le Groupe s’attend à retrouver le niveau d’activité 2019 à partir du deuxième semestre 2022.

INCIDENCE DE LA CRISE SANITAIRE SUR LES FACTEURS DE RISQUE SPÉCIFIQUES AU GROUPE

La crise sanitaire actuelle et ses développements exacerbent, d’une certaine façon, certains risques ou familles de risques spécifiques au Groupe tels que les risques de non continuité des activités ou de rupture d’approvisionnement. En revanche, la crise actuelle qui n’est pas spécifique au Groupe, n’est pas de nature à remettre en cause le périmètre et la classification des risques spécifiques tels qu’identifiés et décrits dans le chapitre 2 « Gestion des risques » du Document d’enregistrement universel 2019.

Au cours du semestre, le réseau logistique a fait face à des perturbations qui n’ont toutefois pas empêché les composants critiques, semi-finis et produits finis de circuler, même si la situation a pu évoluer très vite et exiger des adaptations en conséquence.

Il ressort de la crise actuelle que le principal risque qui s’est matérialisé jusqu’à présent est un risque de chute brutale de la demande mondiale et ses conséquences économiques, par essence non spécifique au Groupe.

À fin juin, les procédures de continuité des opérations préparées par le Groupe ont permis aux activités industrielles, commerciales et administratives d’être opérationnelles partout. Par ailleurs, Le Groupe n’identifie pas de risque de rupture d’approvisionnement.



Évolution des marchés de pneumatiques


·Tourisme camionnette

 

1er semestre
2020/2019
(En nombre de pneus)
Europe
y compris  CEI*
Europe
hors
CEI*
Amérique du NordAmérique
Centrale
Amérique du SudAsie
(hors Inde)
Afrique Inde Moyen-OrientTotal
 

Première monte

 

Remplacement
 

- 39 %

 

- 19 %
 

- 39 %

 

- 19 %
 

- 40%**

 

- 21 %
 

 

 

- 26 %
 

- 52 %

 

- 27 %
 -   
 

- 24 %

 

- 15 %
 

  - 47 %

 

- 32 %
 

- 34 %

 

- 21 %


 

2ème trimestre
2020/2019
(En nombre de pneus)
Europe
y compris CEI*
Europe
hors
CEI*
Amérique du NordAmérique
Centrale
Amérique du SudAsie
(hors Inde)
Afrique Inde Moyen-OrientTotal
 

Première monte

 

Remplacement
 

- 62 %

 

- 30 %
 

- 62 %

 

- 29 %
 

- 70%**

 

- 33 %
 

 

 

- 48 %
 

- 84 %

 

- 52 %
 -   
 

- 16 %

 

- 11 %
 

- 76 %

 

- 48 %
 

- 45 %

 

- 30 %

* Y compris Turquie

** Amérique du Nord et Amérique centrale

Au cours du premier semestre 2020, la demande de pneumatiques a été très fortement pénalisée par la crise sanitaire liée au Covid-19 et les mesures associées de confinement. Le marché mondial des pneumatiques Tourisme camionnette, Première monte et Remplacement, chute de 24 % en unités sur le premier semestre.

§  PremiÈre monte

En Première monte, la demande mondiale s’effondre de 34 % en nombre de pneus sur le premier semestre 2020, avec une inflexion marquée sur la seconde moitié du mois de mars. Le deuxième trimestre montre ainsi une chute de la demande mondiale de 45 % avec un point bas de – 62 % atteint en avril.

Après un premier trimestre qui voit une demande mondiale en baisse de  22 %, pénalisée par les conséquences de la pandémie en Chine (marché chinois à – 46 %), le second trimestre, avec un recul de 45 %, est quant à lui marqué par la propagation de la pandémie et les fermetures d’usines constructeurs associées sur les marchés européens et américains : la demande en Europe baisse de 62 % (avec un point bas en avril à – 94 %), chute de 70 % en Amérique du Nord (avec un point bas à – 99 % en avril), et s’effondre de 84 % en Amérique du Sud (avec un point à – 100 % en avril). Dans le même temps, la demande en Chine confirme sa reprise avec une croissance de 8 %.

Les autres régions (Afrique Inde Moyen-Orient et Asie hors Chine) sont également fortement pénalisées par les mesures de confinement prises pour faire face à la pandémie.

§  Remplacement

Le marché mondial Remplacement subit une chute historique de la demande de 21 % sur le semestre. Alors que la demande au premier trimestre ne baissait que de 11 % en raison d’un impact de la crise sanitaire limité au marché chinois et certains pays limitrophes, la demande au deuxième trimestre chute de 30 %, pénalisée par les mesures de confinement mises en place en Europe et Amérique du Nord pour faire face à la pandémie.

En Europe, les premières conséquences de la crise sanitaire ont été visibles au mois de mars, avec une demande en chute de 18 %, et le plein impact des mesures de confinement frappe le deuxième trimestre (effondrement de la demande de 30 %). La chute de la demande a été plus prononcée en France, en Espagne et en Italie, où de strictes mesures de confinement ont été imposées. Le mois de juin montre clairement une amélioration avec une demande en retrait seulement de 12 %.

En Amérique du Nord, la chute de la demande a été particulièrement marquée en avril et mai, le deuxième trimestre montrant une baisse du marché de 33 %. Dans un contexte économique difficile, le consommateur s’est tourné davantage vers des pneus « entrée de gamme ».

En Amérique du Sud, après un premier trimestre épargné par la pandémie (retrait de la demande de 1 %), celle-ci frappe lourdement le marché au deuxième trimestre avec une chute de la demande de 52 %. Le mois de juin ne montre pas de signe de reprise.

En Chine, après un premier trimestre fortement pénalisé par la crise sanitaire (- 31 %), le deuxième trimestre montre un retour à la croissance (  3 %). Ce marché continue de bénéficier de l’arrivée en Remplacement du dynamisme du marché Première monte ces dernières années.

En Afrique Inde Moyen-Orient, la demande Remplacement est pénalisée à la fois par la crise sanitaire et l’effondrement des cours du pétrole qui accroît l’instabilité économique de la région.

En Asie du Sud-Est, après un premier trimestre où la demande démontre une certaine résilience dans un contexte pandémique (- 8 %), le deuxième trimestre se trouve plus fortement impacté par la crise (- 25 %).

· Poids lourd (radial & bias)

 

1er semestre 2020/2019
(En nombre de pneus)
Europe
y compris CEI*
Europe
hors
CEI*
Amérique du NordAmérique
Centrale
Amérique du SudAsie
(hors Inde)
Afrique Inde Moyen-OrientTotal
 

Première monte

 

Remplacement
 

- 32 %

 

- 9 %
 

- 34 %

 

- 16 %
 

- 41 %**

 

- 5 %
 

 

 

- 17 %
 

- 35 %

 

- 21 %
 -   
 

 6 %

 

- 23 %
 

- 53 %

 

- 26 %
 

- 15 %

 

- 19 %


 

2ème trimestre
2020/2019
(En nombre de pneus)
Europe
y compris Russie & CEI*
Europe
hors Russie & CEI*
Amérique du NordAmérique
Centrale
Amérique du SudAsie
(hors Inde)
Afrique Inde Moyen-OrientTotal
 

Première monte

 

Remplacement
 

- 45 %

 

- 19 %
 

- 48 %

 

- 25 %
 

- 60 %**

 

- 11 %
 

 

 

- 34 %
 

- 59 %

 

- 35 %
 -   
 

 31 %

 

- 16 %
 

- 59 %

 

- 27 %
 

- 7 %

 

- 20 %

* Y compris Turquie

** Y compris Amérique du Nord et Amérique centrale

Pour l’activité Poids lourd, le marché, en nombre de pneus neufs, est en recul de 18 % à fin juin 2020, pénalisé par la chute de la demande de fret dans un contexte de crise économique majeure. Le deuxième trimestre est en ligne avec les tendances du premier trimestre.

§  PremiÈre monte

En Première monte, le marché mondial, en nombre de pneus neufs, recule de 15 % à fin juin 2020.

Au premier trimestre (- 22 %), le retournement de cycle initié fin 2019 en Europe et Amérique du Nord s’est confirmé, alors que le marché chinois s’effondre (- 18 %) sous l’effet de la crise sanitaire.

Le deuxième trimestre (- 7 %) voit un très fort rebond de la demande Première monte en Chine (  45 %) alors que les autres régions s’enfoncent dans la crise sanitaire et ses conséquences économiques. Au mois de juin, les marchés sont toutefois moins dégradés en Europe (- 18 %) et dans une moindre mesure en Amérique du Nord et centrale (- 35 %).

Dans les autres régions, la demande est également fortement pénalisée par la crise sanitaire et ses conséquences économiques, aggravées par l’effondrement des cours du pétrole en Afrique Inde    Moyen-Orient.

§  Remplacement

En Remplacement, dans un contexte de crise sanitaire historique, le marché mondial affiche une chute de 19 % sur le premier semestre 2020, avec un premier trimestre à – 18 % et un deuxième trimestre à – 20 %.

En Europe, après un premier trimestre relativement épargné par la crise sanitaire, la demande Remplacement plonge sur le deuxième trimestre de 19 %. Les effets de la crise sanitaire sont partiellement atténués par un retour des pneus asiatiques en provenance de pays autres que la Chine (suite à la mise en place des droits de douane sur les pneus chinois en mai 2018).

En Amérique du Nord, après un premier trimestre stable (  1 %), les impacts de la crise sanitaire sur le deuxième trimestre (demande en baisse de 11 %) sont partiellement atténués par des effets de base favorables suscités par le fort déstockage de la distribution en 2019 après des achats massifs fin 2018 en anticipation de droits de douane.

En Amérique du Sud, après un premier trimestre relativement épargné par la crise sanitaire (- 6 %), la demande Remplacement s’effondre sur la deuxième moitié du semestre (- 35 %).

En Afrique Inde Moyen-Orient, la demande Remplacement chute de 26 % sur la période, avec une tendance constante sur les six premiers mois.

En Asie du Sud-Est, la demande chute de 18 %. Après un premier trimestre à – 11 %, le recul du marché s’accentue sur le deuxième trimestre (- 26 %), avec la propagation de la pandémie dans la région.

  • Pneumatiques de spÉcialitÉs
     
  • Mines : Le marché des pneumatiques pour les mines a montré une résilience relative sur le semestre, tandis que les segments de pneumatiques Carrières et Mines souterraines se rétractent en ligne avec la conjoncture économique.
     
  • Agricole et Construction : Le retrait du marché Agricole sur le semestre masque un rebond récent avec la reprise des constructeurs et celle de la demande en Europe. Les segments Construction, plus sensibles au ralentissement économique, sont en fort retrait.
     
  • Deux-roues : la crise Covid-19 et les confinements ont pesé sur la mobilité tant sur le segment Loisir que sur le segment Commuting, notamment en Europe et au Brésil. Avec la reprise progressive de la mobilité, le marché des pneumatiques Deux-roues rebondit, bénéficiant de son statut d’alternative plus sûre face aux transports en commun.  
  • Avion : Le marché des pneumatiques pour avions commerciaux connait un effondrement dans le contexte de la crise sanitaire et des confinements décidés par les gouvernements. Le plus bas a été atteint en nombre d’atterrissages mondiaux pour les segments Commercial et Régional au mois d’avril à - 75 %. Les segments Militaire et General Aviation résistent.
     
  • Bandes transporteuses : Le marché des bandes transporteuses pour le secteur minier affiche des tendances contrastées selon les zones géographiques et leurs périodes de confinement qui ont empêché l’exploitation complète de certaines mines. L’activité minière reste bien orientée en Australie tandis qu’en Amérique du Nord, certaines mines de charbon sont fermées et le ralentissement conjoncturel pénalise les clients industriels.
     
  • PolymÈres de spÉcialitÉ : ces marchés ont dans l’ensemble mieux résisté (en particulier les produits destinés aux applications médicales) sauf les joints pour les marchés de l’énergie.


Activité et résultats du 1er semestre 2020


·Ventes

Sur les six premiers mois de l’année 2020, les ventes ressortent à 9 357 millions €, en recul de 20,6 % par rapport à la même période de 2019, sous l’effet des facteurs suivants :

  • des volumes en fort retrait (- 22,4 %), suite à l’effondrement de la demande mondiale de pneumatiques consécutive à la crise sanitaire et aux mesures de restrictions de circulation associées.
  • l’effet prix-mix toujours positif de 1,9 % (  2,0 % sur le premier trimestre,  1,7 % sur le deuxième trimestre) : l’effet prix (  30 millions €) résulte d’une politique de prix rigoureuse dans un environnement rendu plus concurrentiel du fait de la forte chute des marchés ; l’effet mix (  187 millions €) reflète le succès continu de la stratégie premium de la marque MICHELIN en particulier en pneu tourisme 18 pouces et plus, la résilience des Activités de spécialités, comme les pneus miniers ou les pneus agricoles de remplacement, ainsi que l’effet favorable des performances relatives des activités de Première monte et de Remplacement ;
  • l’impact négatif (- 0,5 %) des parités de change;
  • l’écart de périmètre (  0,4 %) suite aux acquisitions en 2019 des sociétés Masternaut et Multistrada ainsi qu’à la cession de BookaTable.
  • RÉsultats

Le résultat opérationnel des secteurs s’établit à 310 millions €, soit 3,3 % des ventes, contre 1 438 millions € et 12,2 % au premier semestre 2019.

L’évolution du résultat opérationnel des secteurs s’explique principalement par :
- un effet périmètre de  3 millions € suite à la consolidation de Masternaut, de Multistrada et de la déconsolidation de BookaTable,
-  un effet volume de – 1 522 millions € reflétant l’effondrement des volumes de 22,4 % dans un contexte de crise sanitaire, une forte sous-absorption des frais fixes et une perte de productivité industrielle en partie compensée par les mesures d’accompagnement de chômage partiel,
- un fort effet prix-mix de  217 millions € grâce à un pilotage rigoureux des prix et à l’enrichissement continu du mix,
- un effet matières premières positif de 44 millions €,
- des économies de SG&A de 192 millions € suite aux mesures d’économies prises pour faire face à la crise,
- des coûts de 77 millions € spécifiquement liés au Covid-19 (achat et confection de masques et de gel).

Les autres produits et charges opérationnels s’élèvent à - 133 millions €, correspondant à l’amortissement des incorporels acquis dans le cadre de regroupement d’entreprise pour                        – 45 millions €, à des pertes de valeurs sur actifs immobilisés de 49 millions € et à des opérations de restructuration.

Le résultat net s’établit en perte de 137 millions €.

·Position financiÈre nette

Au 30 juin 2020, le cash-flow libre est de – 351 millions €, en progression de 241 millions € comparé à la même période en 2019. La forte diminution de l’EBITDA provoquée par la chute des volumes, est plus que compensée par la diminution du BFR d’exploitation, des investissements, des impôts payés et des acquisitions. Au 30 juin 2020, le Groupe affiche un ratio d’endettement net de 45 %, correspondant à un endettement financier net de 5 510 millions €, en augmentation de 326 millions € par rapport au                 31 décembre 2019.

·information sectorielle

       

Millions €VentesRésultat opérationnel
des secteurs
Marge opérationnelle
des secteurs
 S1 2020S1 2019 S1 2020S1 2019S1 2020S1 2019
Automobile et
distribution associée
4 3945 658- 35585- 0,8 %10,3 %
Transport routier et distribution associée2 4113 144- 30279- 1,3 %8,9 %
Activités de spécialités
et distribution associée
2 5522 97937557414,7 %19,3 %
 

Groupe

 
9 357 

11 781

 
310 

1 438

 
3,3 % 

12,2 %

 

             

§ Automobile et distribution associÉe

Les ventes du secteur Automobile et distribution associée s’élèvent à 4 394 millions €, contre 5 658 millions € au premier semestre 2019, soit une baisse de 22,3 %.

Le résultat opérationnel du secteur s’est établi à - 35 millions € soit - 0,8 % des ventes, contre 585 millions € et 10,3 % en 2019.

Cette chute du résultat opérationnel du secteur est liée principalement au fort recul des volumes            (- 24 %) en ligne avec la baisse des marchés Tourisme camionnette, impliquant également une sous-absorption des frais fixes, ainsi qu’une perte d’efficience industrielle compensée partiellement par les mesures d’accompagnement de chômage partiel. Ces effets sont en partie atténués par un effet prix-mix positif reflétant un pilotage prix rigoureux et la part croissante des pneus 18 pouces et plus dans les ventes du Groupe.

§ Transport routier et distribution associÉe

Les ventes du secteur Transport routier et distribution associée s’élèvent à 2 411 millions €, en recul de 23,3 % par rapport à 3 144 millions € au premier semestre 2019.

Le résultat opérationnel du secteur s’élève à - 30 millions €, représentant - 1,3 % des ventes, à comparer à 279 millions € et 8,9 % des ventes au premier semestre 2019. La chute de la demande mondiale assortie, dans une moindre mesure, à un géo mix défavorable et une politique de sélectivité, ont entrainé un fort retrait des volumes (- 25 %) impliquant également une sous-absorption des frais fixes, ainsi qu’une perte d’efficience industrielle compensée partiellement par les mesures d’accompagnement de chômage partiel. Ces effets ont été en partie atténués par la résilience relative des activités de Services et solutions ainsi qu’un effet prix mix positif robuste reflétant la politique de sélectivité du Groupe en privilégiant les segments de marché créateur de valeur.

    §  ActivitÉs de spÉcialitÉs et distribution associÉe

Les ventes du secteur des Activités de spécialités et distribution associée s’élèvent à 2 552 millions €, à comparer à 2 979 millions € à fin juin 2019, soit une diminution de 14,3 %.

Le résultat opérationnel du secteur atteint 375 millions € soit 14,7 % des ventes, contre 574 millions € et 19,3 % au premier semestre 2019.

Avec un recul des volumes de 15 %, les Activités de spécialités ont globalement montré une plus forte résilience dans la crise que les activités Automobile ou Transport routier. Les ventes de pneumatiques pour mines de surface, de pneus agricoles de remplacement et de bandes transporteuses sont celles qui ont le mieux résisté dans la crise. Ce fort retrait des volumes a également entrainé une sous-absorption des frais fixes, ainsi qu’une perte d’efficience industrielle compensée partiellement par les mesures d’accompagnement de chômage partiel. Le segment bénéficie aussi d’un effet prix mix positif reflétant un pilotage prix rigoureux.


Michelin « Tout durable » - 1er semestre 2020


Michelin met le « Tout durable » au cœur de sa stratégie et se mobilise par le biais d’actions concrètes :

  • Le Comité Monde Michelin est une instance innovante de dialogue social international au sein du Groupe, né le 27 janvier 2020 d’un accord signé entre MICHELIN et IndustriALL Global Union. Il confirme une conviction forte : le dialogue social est au cœur de la croissance et de la performance de l’entreprise, ainsi qu’au service du développement social et socié

Lundi 27 juillet 2020, 18h30 - LIRE LA SUITE
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