CHRONIQUE. Après quatre années marquées par le covid, la crise climatique et la désorganisation due à la guerre, il faut espérer que 2024 se distinguera aux chapitres de l’inflation, du surendettement des entreprises et des Etats, écrit Charles Wyplosz
Les quatre dernières années ont été particulièrement pénibles – avec le covid, la panne des chaînes d’approvisionnement mondiales, la crise énergétique, la flambée des coûts des produits alimentaires et, plus généralement, la poussée inflationniste. Ajoutez la guerre économique entre les Etats-Unis et la Chine, en sérieuse difficulté après ses années folles. Sans oublier bien sûr le changement climatique qui provoque toutes sortes de dérèglements météorologiques. La période des Fêtes invite à rêver à des temps meilleurs.
Contrairement aux années qui avaient suivi la crise financière de 2008, tous ces tourments économiques sont le résultat de troubles sanitaires ou politiques. Nous étions juste en train de sortir de la purge rendue nécessaire par cette crise quand est arrivé le coronavirus. Nous étions juste en train de pouvoir respirer presque normalement quand la Russie a envahi l’Ukraine et quand la Chine a commencé à agiter des menaces à l’égard de Taïwan et dans ses environs maritimes. En espérant que la guerre à Gaza et des combats tout aussi horribles au Soudan et en Afrique subsaharienne ne vont pas secouer l’économie mondiale, qu’est-ce qui pourrait faire que l’année 2024 soit plus clémente pour l’économie?
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