
Grâce à une stratégie délibérée du gouvernement central, la Chine vient aujourd’hui tutoyer les géants de la Silicon Valley. En misant sur l’efficience des processus, plutôt que sur la performance des puces
La récente irruption du chinois DeepSeek sur le marché de l’intelligence artificielle (IA) a ébranlé les «magnifiques» piliers de la performance boursière des dernières années – et symboles de l’exceptionnalisme américain si cher au président Trump. Que ce repli des cours de la Big Tech s’avère temporaire ou durable, que le développement du programme de DeepSeek ait coûté les 6 millions de dollars annoncés ou largement plus, que sa robustesse technologique soit vérifiée ou non, l’essentiel nous semble ailleurs. La Chine, longtemps cantonnée à un rôle d’usine bon marché et accusée de ne savoir que copier les inventions occidentales, se positionne désormais clairement à la pointe de l’innovation technologique.
«Quand la Chine s’éveillera… le monde tremblera», écrivait en 1973 Alain Peyrefitte, à la suite d’une visite du pays à la tête d’une délégation du parlement français. Cinq décennies plus tard, force est de constater que cette prédiction est devenue réalité.
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