
Nécessaires pour la production automobile mais aussi dans la défense ou l’électroménager, les aimants en terres rares commencent à manquer dans les usines, un peu partout dans le monde, après les restrictions d’exportation de la Chine, qui en a le monopole
Il a fallu quelques semaines pour que le problème se matérialise sur les lignes de production. Imposées par la Chine début avril, les restrictions à l’exportation de certains métaux stratégiques, les terres rares dites «lourdes» et des aimants qui en sont dérivés, créent un goulot d’étranglement pour de nombreuses industries dans le monde qui ne peuvent s’en passer. Dans l’automobile, l’effet est déjà là.
Le constructeur japonais Suzuki a dû suspendre, le 26 mai, la production d’un modèle, la Swift, évoquant le manque de certains composants – des dérivés de terres rares, selon le quotidien économique Nikkei. Fin mai, FORD avait arrêté durant une semaine la production de son 4 × 4 Explorer après l’épuisement du stock d’un fournisseur d’aimants faits à base d’alliages de terres rares, tandis que l’un des principaux constructeurs indiens, Bajaj, assure que, si rien ne change, la pénurie provoquée par la Chine va «lourdement impacter» sa production de véhicules électriques en juillet.
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