
L’ancien numéro un de Nestlé, préposé président par intérim du WEF, est un Autrichien passionné par sa capitale, Vienne. Ce berceau de la modernité l’a mené à investir dans une marque de montres, Carl Suchy & Söhne. Moins pour les affaires que pour les émotions
Il n’y a pas de retraite pour Peter Brabeck-Letmathe. La reprise à la volée de la direction du World Economic Forum (WEF) après la démission express de son fondateur Klaus Schwab n’est qu’un onglet de plus dans son agenda. Et l’ancien président de Nestlé n’a pas pour habitude de s’assoir seulement à la grande table de l’économie mondiale. A Genève, pendant la semaine horlogère début avril, Peter Brabeck-Letmathe occupait un modeste pupitre au dernier étage de la villa Sarasin, à deux pas de Palexpo, où se tenait le salon Time to Watches.
Il était là pour donner un peu de lumière sur Carl Suchy & Söhne, une marque horlogère de connaisseurs enracinée à Vienne, comme lui. Carl Suchy était horloger au XIXe siècle, fournisseur de la cour impériale. Puis le nom s’est perdu, jusqu’à ce qu’il soit redéposé en 2017 par Robert Punkenhofer, commissaire versatile de l’art contemporain et mentor de la Vienna Art Week, qui a décidé de tourner sa carrière vers l’horlogerie. Il contacte Peter Brabeck-Letmathe, qui le rejoint en 2019 et devient son actionnaire de référence. C’est la seconde marque dans laquelle il investit. Il avait fait partie des partenaires de la première heure de HYT, à Neuchâtel, dont il s’est retiré – mais il est toujours actionnaires de la maison mère, Preciflex. Il précise par ailleurs qu’il «a toujours aimé la montre» et qu’il en possède «une petite collection».
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