La démocratisation de cette classe d’actifs est une excellente chose, à condition d’en apprécier les particularités et la complexité. Attention aux produits dits «semi-liquides» apparus récemment
Si les marchés privés ont longtemps été l’apanage d’investisseurs institutionnels spécialisés, on pense notamment aux fondations de prestigieuses universités américaines, leurs portes s’ouvrent désormais à un public plus large. A l’heure où la manne des banques centrales s’est tarie, et avec une réglementation du secteur bancaire qui continue de freiner l’offre de crédit, le private equity – et ses corollaires dans l’obligataire, l’immobilier ou encore l’infrastructure – occupe en effet une place fondamentale dans les circuits de financement des entreprises. Que les investisseurs privés puissent aussi y participer est une excellente chose, à condition d’être encadrés par des spécialistes et d’en apprécier pleinement les risques.
Depuis la fin de la grande crise financière, les encours en private equity ont été multipliés par 5, pour atteindre 7600 milliards de dollars en 2022. Sans compter 1300 milliards de dollars de fonds dédiés à la dette privée. La législation américaine Dodd-Frank de 2010, forçant les banques à réduire la voilure de leur bilan, a porté un coup d’accélérateur à la croissance de ces marchés privés – nourrie aussi par la longue période de taux zéro et la pandémie de covid.
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