Les Pays-Bas envisagent une fermeture du gisement gazier de Groningue d'ici fin 2023
"Dans l'état actuel des choses, un niveau d'extraction de zéro, donc une fermeture complète, est tout à fait possible", a déclaré le Premier ministre en réponse à une question parlementaire du député D66 Faissal Boulajkar. "L'intention est clairement de couper le robinet", ajoute le secrétaire d'État chargé des Industries extractives Hans Vlijbrief. Une décision finale sera prise à la fin du mois de juin, a confirmé le gouvernement.
La fermeture dépend de plusieurs facteurs, a expliqué Mark Rutte. L'usine d'azote de Zuidbroek doit être prête pour le 1er octobre afin que suffisamment de gaz à haut pouvoir calorifique puisse être converti en gaz à bas pouvoir calorifique, utilisable par les ménages néerlandais. "Il semble que ce sera le cas", a précisé Hans Vlijbrief. La capacité de réserve du gisement de Groningue doit également être remplacée afin qu'une quantité suffisante de gaz continue à circuler en cas d'urgence.
La démolition des infrastructures du gisement gazier pourra alors commencer un an plus tard.
Les Pays-Bas avaient prévu la fermeture définitive du site en 2022 avant d'être reportée "en raison de la situation géopolitique incertaine" à la suite de l'invasion russe en Ukraine. Une commission parlementaire a publié en février un rapport incriminant le gouvernement néerlandais pour avoir failli dans ce dossier, estimant qu'il avait une obligation morale de remédier à la situation à Groningue, où de nombreuses habitations ont subi des dommages considérables.