
Les fusions et acquisitions domestiques ont fortement reculé l’an dernier, montre une étude de Deloitte. Les PME helvétiques accordent la priorité à la croissance hors de Suisse, visant des marchés plus petits et plus éloignés que ceux des pays voisins
A rebours de la tendance mondiale, le nombre de fusions et acquisitions impliquant des PME suisses a de nouveau reculé en 2024. L’année s’est achevée sur une baisse de près de 9% à 179 transactions, selon une étude publiée jeudi par le cabinet de conseil et d’audit Deloitte. Les opérations purement domestiques ont connu une chute drastique, en recul de plus d’un quart (28%) pour tomber à 48 transactions, soit le niveau le plus bas des six dernières années.
L’étude identifie plusieurs causes à ce recul. Les PME se focalisent désormais sur la croissance hors de Suisse. Elles veulent élargir leur accès à de nouveaux marchés et à des ressources à moindres coûts. «Beaucoup de PME suisses sont des leaders mondiaux dans des domaines de niche, à forte valeur ajoutée. Certaines activités, plus standard, sont déplacées à l’étranger pour réduire la base de coûts et maintenir leur compétitivité», explique au Temps Jean-François Lagassé, responsable du secteur des services financiers chez Deloitte Suisse.
Voir plus