
A la suite des nouveaux droits de douane, les entreprises helvétiques envisagent de relever les prix de leurs produits vendus outre-Atlantique. La renégociation s’avère cependant compliquée pour bien des sociétés. En particulier les plus petites
Les nouveaux tarifs douaniers américains représentent une incertitude de taille pour les entreprises suisses. Certaines préfèrent par ailleurs ne pas en parler. Elles attendent de voir ce qui sortira des négociations entre la Maison-Blanche et ses partenaires commerciaux d’ici deux mois. Bien évidemment toutes les sociétés ne sont pas logées à la même enseigne. Et les grandes multinationales produisant localement pour les différentes régions qu’elles desservent s’en tirent le mieux. Le groupe d’ingénierie ABB, produisant 75-80% de ses produits pour le marché américain outre-Atlantique, se montre convaincu de pouvoir hausser les prix des articles qui sont importés pour ce marché. Donc les 20-25% des produits fabriqués ailleurs, indique un porte-parole.
Pour les entreprises plus modestes, les choses sont plus compliquées. Notamment pour celles qui produisent en partie en Chine. C’est le cas du fabricant zurichois d’ustensiles de cuisine Kuhn Rikon. Les biens produits dans l’Empire du Milieu et exportés aux Etats-Unis sont actuellement exposés à des tarifs douaniers de 145%. Comme nombre de sociétés, elle a cependant rempli ses stocks américains les mois derniers et les conséquences de cette mesure protectionniste n’interviendront en grande partie que d’ici quelques mois. Pour les articles nécessitant tout de même d’être importés à court terme, un ajustement des prix pourrait intervenir à partir de ce mois de mai.
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