Malgré le chômage en baisse et le récent recul de l’inflation, les consommateurs n’ont pas le sentiment de voir leurs dépenses allégées. En cause, un bilan en trompe-l’œil, miné par une hausse des prix dans les dépenses courantes
Pour la fête de Thanksgiving, jeudi 23 novembre, les Américains peuvent oublier un instant la politique – le shutdown, la fermeture de l’Etat fédéral, qui a été une nouvelle fois évité – et déguster en famille l’inévitable dinde aux airelles. Cela tombe bien, le coût d’un dîner pour dix personnes est en recul de 4,5% sur un an. Une aubaine due à la baisse du prix de la confiture d’airelles, de 18%, et à la chute de 5,6% de celui de la dinde après une épidémie de grippe aviaire en 2022. Pourtant, en dépit d’une croissance record – 4,9% en rythme annuel au troisième trimestre –, du plein-emploi – le chômage est très bas, à 3,9% – et d’une inflation nulle entre septembre et octobre, retombée à 3,2% sur un an, les Américains ont du mal à se réjouir.
Wall Street jubile, Joe Biden y voit le fruit de sa politique, et pourtant les Américains restent moroses. L’indice de confiance des consommateurs de l’université du Michigan baisse depuis plusieurs mois et se trouve à 61,3, en deçà des 79 de janvier 2021 lors de l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche.
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