En Suisse, la prévoyance privée croît constamment. Entre les banques, les assurances et les prestataires uniquement numériques, la concurrence est vive pour attirer les lucratifs avoirs du pilier 3a. Décryptage
L’année 2024 s’avère cruciale pour l’avenir des retraites en Suisse. Après avoir approuvé en mars dernier l’initiative pour la 13e rente AVS, le peuple se prononcera en septembre prochain sur la réforme de la prévoyance professionnelle (LPP). Dans ce contexte, le troisième pilier, constitué par l’épargne privée, fait un peu figure de grand oublié du système de retraite.
L’objectif des deux premiers piliers, AVS et LPP, est d’assurer conjointement 60% du dernier salaire. Ce but est cependant de moins en moins atteint à la suite de la baisse continue du taux de conversion. «Les combats politiques autour des deux premiers piliers sont toujours plus acharnés, souligne Pierre-Yves Carnal, auteur du livre Le Troisième Pilier en Suisse. Comme l’avenir des retraites est incertain, le 3e pilier va devenir de plus en plus important.»
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